Des sénateurs s’opposent à la privatisation d’ADP

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Les sénateurs LR, majoritaires à la chambre haute du parlement, vont s'opposer à la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) prévue au projet de loi Pacte. Mais c'est finalement l'Assemblée nationale, à majorité LREM, qui aura le dernier mot.

Le chef de file des sénateurs républicains, Bruno Retailleau, a été on ne peut plus clair ce jeudi matin sur la chaîne LCP : "Nous allons nous opposer à la privatisation d'ADP. Je considère que privatiser un monopole, c'est donner une rente financière au privé indûment", a-t-il ajouté, en remarquant que le groupe était bien dans une telle "situation de monopole".

Rappelant en outre le précédent de la privatisation des autoroutes, où "on a vendu les bijoux de famille, on a fait un coup, et puis plus rien". Cette privatisation n'a pas été "une bonne chose: on n'a plus les moyens de financer les infrastructures", hormis avec "les amendes des radars", a regretté le sénateur.

De son côté, le président (LR) de la commission des Finances de l'Assemblée, Eric Woerth, a fait part, ce jeudi également, sur RFI, de ses "doutes" sur la nécessité de cette privatisation d'ADP, qui est "une très grande infrastructure, majeure dans notre pays", même si l'Etat garderait "les pouvoirs régaliens des douanes, de la police".