Duty of Care : les Travel Managers font toujours face à des défis

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Face à un nombre croissant de menaces pesant sur la sécurité, les travel managers doivent jongler entre les préoccupations des voyageurs sur ce sujet et la mise en place des bons outils. La nouvelle étude, réalisée par l’Association of Corporate Travel Executives (ACTE) et commandée par American Express Global Business Travel (GBT), montre qu'il y a encore des marges de progression pour améliorer le Duty of Care. Toutefois, les coûts et le manque de connaissances des offres ralentissent la mise en place des mesures adaptées.

La sécurité des voyageurs d'affaires préoccupe de plus en plus. Selon le 3eme volet de la série d’études "Meet the Modern Business Traveller" publiée par ACTE et Amex GBT, plus d’un tiers (37%) des travel managers interrogés ont constaté une hausse des requêtes concernant la sécurité des collaborateurs. Elles sont restées stables pour 35% d’entre eux.
 
Il apparaît cependant qu’un nombre important d’entreprises n’ont pas les outils et systèmes requis pour traiter rapidement ces sujets. Plus d’un quart (27%) des sondés déclarent n’avoir eu aucun plan d’urgence en place sur le premier semestre 2017. Cette absence de plan peut s’expliquer par le manque de réunions sur ce sujet dans de nombreuses sociétés. En effet, 39% des travel managers disent que les réunions "n’ont pas lieu", "n’ont eu lieu qu’une fois" ou "de façon irrégulière". En outre, seules 14% des entreprises invitent des parties-prenantes clés à ces rencontres une fois par mois ou plus.

"Les travel managers ne peuvent pas se permettre de se contenter du minimum quand il s’agit d’envisager des scénarios catastrophes", estime Greeley Koch, Executive Director d’ACTE. "Beaucoup d’entreprises gèrent les crises en réactif – mais cela met les voyageurs d’affaires en danger et ne crée aucune bonne pratique que l’on puisse reproduire à l’avenir. Être proactif dans sa planification est une nécessité absolue dans un contexte de menace mondiale"

De plus, l’évolution du contexte sécuritaire n’a pas encore initié de mouvement général pour modifier les politiques voyage des entreprises. L’étude "Modern Business Traveller" de septembre 2016 révélait que plus de la moitié (54%) des travel managers avaient renforcé leur politique pour répondre aux préoccupations des voyageurs sur la sécurité. Cependant des chiffres plus récents racontent une toute autre histoire : aujourd’hui, 58% des professionnels interrogés n’ont fait aucun changement à leur politique dans les six derniers mois.

"Le voyage d’affaires change de plus en plus vite, mais les politiques voyage des entreprises évoluent beaucoup plus lentement", ajoute Evan Konwiser, Vice President, Digital Traveler chez American Express GBT.

Les travel managers ont tout de même des outils pour répondre à la problématique de la sûreté. La grande majorité (83%) utilise des technologies de localisation des voyageurs, et 79% des sondés communiquent proactivement sur les sujets de sécurité. Les formations à la sécurité, les technologies de check-in d’urgence, les services de sécurité de leur TMC, et les plans d’action d’urgence détaillés sont également utilisés par les entreprises.
 
Les coûts freinent les mesures
L’étude révèle trois domaines dans lesquels une grande proportion de travel managers aimeraient pouvoir faire plus. Près de la moitié (45%) souhaitent un plus grand soutien de la part de leur TMC. 40% veulent proposer plus de formation à la sécurité, et 38% envisagent d’implémenter des technologies de check-in d’urgence. Cependant, les répondants expliquent que les coûts que représentent un meilleur soutien de leur TMC et l’adoption de ces technologies sont un frein majeur, tout comme leur propre méconnaissance des produits et services disponibles.

La communication proactive sur la sécurité rencontre en revanche moins d’obstacles. 60% des travel managers pensent ainsi proposer une communication adéquate aux voyageurs à ce sujet, et 27% comptent améliorer leurs efforts dans ce domaine.

Les travel managers ont des solutions pour combler les manques des politiques voyage et préparer leur entreprise aux futurs défis sécuritaires. "Être proactif est la clé du succès dans le domaine du Duty of Care, et il existe des solutions clé en main pour faire de la sécurité des voyageurs une priorité", explique Evan Konwiser. "Cela peut être aussi simple que d’organiser une réunion mensuelle avec les ressources humaines, l’IT, la compliance et les dirigeants pour discuter de la politique voyage de l’entreprise et des plans d’urgence".
 
L’étude complète "Take the Lead on Duty of Care for the Modern Business Traveller" est disponible via ce lien.