Ebola: 5 conseils pratiques quand on revient d’Afrique en avion

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Face à la psychose médiatique mondiale et aux craintes soulevées par le développement d’Ebola en Afrique, les transporteurs aériens et les centres de prévention installés en Afrique précisent depuis quelques semaines divers conseils pour éviter toute transmission virale de la maladie. Voici un petit résumé pour vos voyageurs ou vos collaborateurs.

Première règle de base pour éviter toute panique, sachez que le virus Ebola se transmet par contact direct avec des fluides corporels tels que le sang, la salive, l'urine, le lait maternel, le sperme, la sueur, les selles et les vomissements des personnes infectées, vivantes ou non. Comme le précise également le Ministère de la santé, la maladie est également véhiculée par des objets entrés en contacts avec ces fluides corporels. Si vous n'avez pas touché de personne ou d'objet infecté, aucun risque pour vous.

Surveillez votre température pendant 21 jours. Cette mesure est d’autant plus importante si vous avez été en contact avec des malades infectés, même avec un strict respect des précautions d’hygiène. Si une fièvre supérieure ou égale à 38°C survient, appelez immédiatement le 15 et restez à votre domicile en limitant au maximum les contacts avec votre entourage, et ne consultez pas un médecin généraliste ou un service d’urgence afin d’éviter de multiplier les contacts.

Enfin, pensez toujours à préciser, en cas de montée de fièvre, les différents pays ou vous êtes rendus les deux derniers mois, y compris les aéroports européens internationaux. Une précision utile pour les équipes soignantes. Dans tous les cas, respectez les 5 conseils ci-dessous.

Ne pas consommer de bouteilles non ouvertes devant vous

C’est une habitude bien ancrée chez tous les voyageurs en Afrique, il faut absolument refuser toute bouteille d'eau qui n'est pas ouverte devant vous. Il est quasi impossible pour un européen de connaître son origine malgré l’apparente bonne foi du serveur. L’un des risques très fréquents en Afrique, souvent responsable de la tourista, maladie intestinale mineure fréquente est l’utilisation d’une eau de mauvaise qualité « ré embouteillée » dans un flacon rassurant.

On assiste aussi à d’autres variantes, comme l’ouverture par le serveur des bouchons vissés avec les dents ce qui multiplie les risques éventuels. Précisez toujours à la commande que vous désirez une bouteille d’eau non ouverte, que vous ouvrirez vous-même.

Évitez les vendeurs de repas rapides dans les rues

C’est sans aucun doute l’un des conseils les plus importants donnés par les spécialistes : évitez de manger des plats dont vous ne connaissez pas l’origine et qui sont généralement servis dans la rue par de très nombreux pays africains. Outre l’hygiène douteuse souvent constatée sur ses stands mobiles, ce sont les vendeurs eux-mêmes qui présentent un danger de contamination en raison de leur incapacité à maîtriser la chaîne alimentaire.

Néanmoins, si vous êtes amenés à consommer de la nourriture dans la rue, privilégiez les fruits à peau dure (bananes, Oranges, mangues…) à toute autre forme de nourriture. Si vous devez partir pour une longue journée, demandez à votre hôtel de vous préparer quelques gâteaux secs et autres sandwichs dont vous connaîtrez l’origine. Fuyez aussi les bonbons non enveloppés et les barres chocolatées qui n’auraient pas été présentées emballées. En Afrique, beaucoup de vendeurs achètent des paquets familiaux pour revendre le contenu à l’unité.

Se laver la main avec une solution hydro alcoolique

Il ne s’agit pas de protéger d’une éventuelle contamination mais d’éviter les contacts qui pourraient être dangereux avec des personnes ayant croisé des malades ayant déjà développé le virus. Ces solutions hydro-alcooliques (également nommées SHA ou SHAL) sont des solutions cutanées employées afin d'assurer l'hygiène des mains, elles agissent par contact direct et mécanique (en friction) et s'utilisent sans eau. Elles ont des propriétés bactéricides, virucides et fongicides, sans effet nettoyant et doivent être appliquées sur des mains sèches et non souillées, préalablement lavées. Il est conseillé d’en placer un flacon dans sa valise et sa mallette.

Pensez à nettoyer la cuvette des toilettes en avion

Le conseil suivant peut paraître peu «ragoutant», mais il est pourtant essentiel dans un univers confiné où l’on ne connaît pas l’état de santé de son voisin. Avant de vous installer aux toilettes, penser à nettoyer la cuvette avec l’une des serviettes mises à disposition par la compagnie aérienne. S’il y en a pas ou plus, demandez-en à l’hôtesse. Évitez également de vous rendre aux toilettes la nuit pieds nus et n’oubliez pas, sans tomber dans une paranoïa active, qu’un minimum de précautions peuvent éviter ensuite bien des ennuis.

Signaler tout voyageur qui tousse ou présente des montées évidentes de températures

Souvenez-vous que les personnes qui ne présentent pas de symptômes ne sont pas contagieuses même si elles sont en phase d’incubation après avoir contracté le virus. À l’inverse, si un passager présente des symptômes proches de la grippe ou d’un État grippal, s’il tousse ou se plaint de maux de tête, prévenez immédiatement l’hôtesse à bord à fin qu’elle puisse éventuellement établir un premier diagnostic en fonction des éléments de formation qu’elle a reçus par la compagnie aérienne.

Si le cas lui semble complexe, elle fera prévenir les autorités à l’arrivée afin qu’un accueil puisse être organisé pour cette personne. Dans tous les cas de figure, n’hésitez pas à laisser vos coordonnées au personnel de bord, afin qu’ils puissent vous joindre en cas de problème. Même si les formalités imposées aujourd’hui à l’arrivée dans les aéroports parisiens sont suffisamment complètes, n’oubliez jamais qu’un bon nombre de voyageurs qui partent d’Afrique transitent par des pays comme le Maroc, l’Italie, la Belgique ou l’Allemagne.