Ecair: son B757 saisi par un huissier à Paris

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Les 200 passagers du vol Paris-CDG – Brazzaville de la compagnie Ecair ont eu la désagréable surprise de devoir débarquer, le 11 avril dernier : l’appareil qui devait décoller venait d’être saisi par un huissier au nom d’un homme d’affaires congolais.

L’industriel congolais François Odzali a vu son outil de travail détruit par la guerre civile au Congo Brazzaville en 1997. Après avoir saisi la justice française, il a obtenu un jugement du Tribunal de grande instance de Paris condamnant Brazzaville à lui payer 70 millions d’euros. Un jugement confirmé le 18 mars dernier par la Cour de Cassation française. L’homme d’affaires n’a donc pas tardé à faire exécuter ce jugement sur un bien de l’Etat congolais saisissable en France, un avion de Ecair, la compagnie aérienne nationale congolaise.

La compagnie réagit en expliquant que "Cette saisie est considérée par ECAir comme manifestement illégale car elle est basée sur un jugement opposant des tiers autres qu’ECAir, et le montant accordé dans ce jugement n’est en toute hypothèse pas dû par ECAir". La compagnie annonce qu'elle veut à la fois récupérer son appareil et "obtenir réparation du préjudice dans un bref délai". L'affaire va se poursuivre devant les tribunaux, mais la compagnie affirme qu'elle ne modifie pas son plan de développement et annonce qu'elle ouvrira ces prochaines semaines "sa troisième ligne intercontinentale (NDLR: Beyrouth, après Paris et Bruxelles) et de nouvelles destinations régionales (Luanda, Abidjan, Yaoundé, Bangui, N’Djamena)".