Et si le CDG Express ne se faisait pas ?

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Décidément, l'information du Canard enchainé du 5 septembre dernier continue à faire des vagues. En affirmant que la ligne du CDG Express pourrait avoir du plomb dans l'aile, le volatile bien informé souligne l'opposition au projet de la commune de Mitry Mory, en Seine et Marne. Une dizaine de sénateurs veulent demander plus de précisions aux concessionnaires du projet, un consortium qui réunit Aéroports de Paris (ADP), SNCF Réseau et la Caisse des dépôts (CDC).

En cause, les nuisances que pourrait provoquer la ligne sensée relier le centre de Paris à l'Aéroport Charles de Gaulle. La requête déposée auprès du Conseil d'État par la municipalité pourrait conduire à une interruption du projet qui ne pourrait alors démarrer pour la veille des JO parisiens en 2023.

Selon des informations locales, le dossier remis à l'institution est particulièrement bien étayé et insiste sur le trop grand nombre de fréquences envisagé par l'opérateur. Les troubles sonores seraient supérieurs aux normes autorisées. Décision le 14 septembre et possible arrêt des travaux dans les semaines qui suivent.

Un malheur n'arrivant jamais seul, c'est au tour de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) de déclarer, depuis le 17 août, le montage financier incomplet du projet. Selon les experts, il manquerait 12 à 24% de rentabilité au projet dont le volume de passagers estimés, 22 000 par jour, semble insuffisant pour permettre un équilibre et la pérennité du projet.