Eurostar baisse ses fréquences sur Bruxelles

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Face à la baisse de la demande plombée par les derniers attentats puis le Brexit, Eurostar a décidé de baisser les fréquences de sa liaison Londres – Bruxelles. La compagnie ferroviaire va supprimer 20 services par semaine. Ces changements ont aussi des répercussions sur la desserte de Lille et pourraient rendre l'organisation des déplacements pros plus complexe.

Eurostar va supprimer 20 trains Londres – Bruxelles par semaine à compter du mois de janvier. En semaine, elle ne proposera plus que 7 services au lieu de 9. Cette refonte des horaires ne sera pas des plus pratiques pour les voyageurs d'affaires. Selon The Independent, la suppression des fréquences crée un trou de plus de deux heurs aux heures de pointe du matin. En effet, si le premier départ de St Pancras est toujours à 6h50, celui de 8h04 ne sera plus disponible. Même constat en soirée, les professionnels qui louperont l'Eurostar de 17h04 devront attendre le dernier service de la journée, celui de 19h34. Cette mesure ne touche pas uniquement la Belgique, certains de ces trains desservaient également Lille.

Le journal anglais remarque également que pour la première fois depuis son lancement, Eurostar proposera moins de departs sur Bruxelles (7) que l'aéroport London Heathrow (8). Toutefois, cette réduction des services de 22% est compensée en partie par la mise en place des trains e320 qui peuvent transporter plus de passagers.

Le porte-parole d'Eurostar relativise cette décision: "Nos horaires reflètent toujours la période de l’année et la demande clients. Le mois de janvier et le début du mois février sont traditionnellement des moments plus calmes au cours de ces dernières années". Il assure que la mesure est saisonnière "En janvier 2017, la diminution du nombre de services ne sera que de 2% par rapport à janvier 2016".

Outre la saisonnalité, la compagnie ferroviaire fait également face à une baisse de la demande sur Paris et Bruxelles depuis les attentats qui ont touché les deux villes. Cette difficulté n'a pas été contrecarrée par l'effet Brexit attendu. Contrairement aux attentes des acteurs du secteur, la baisse de la livre n'a pas boosté le tourisme sur Londres.