FNAM, IATA et BAR : Les acteurs de l’aérien souhaitent se faire entendre

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A l'heure où les questions environnementales sont au cœur des débats dans le marché de l'aérien, l'Association du transport aérien international (IATA) confirme que le secteur reste encore un véritable atout économique pour la France... à condition de savoir l'exploiter.

"Une stratégie gouvernementale d'amélioration de la compétitivité du secteur aérien français pourrait générer 500 000 emplois supplémentaires et augmenter de près de 60 milliards d'euros le PIB du pays d'ici à 2037", déclare IATA. Pour Alain Battisti, Président de la FNAM (Fédération National de l’Aviation Marchande) : "Il faut aujourd'hui se doter d'une véritable stratégie car nous sommes capables de recréer de la richesse en France et notamment de l'emploi. A ce jour, nous vivons avec nos faiblesses et nous nous en accommodons". Des conclusions issues du nouveau rapport de IATA portant sur la compétitivité de la réglementation du transport aérien en France. Afin d'accroître cette compétitivité, le rapport met en avant 3 recommandations principales :
- Réformer la réglementation économique ;
- Instaurer une stratégie française de gestion du trafic aérien pour optimiser sa capacité et son efficience ;
- Adopter les principes de réglementation intelligente, notamment sur l’empreinte carbone.

Sur ce dernier point, Alain Battisti ajoute que : "Il y a une volonté de taxer l'autre en pensant que cela va résoudre les problèmes climatiques. Or, il s'agit juste d'un élément financier. La véritable question est : que pouvons-nous faire, nous acteurs de l'aérien, pour agir pour l'environnement".

En 2018, la France a enregistré 90 millions de passagers. Dans un scénario proche, ce chiffre pourrait atteindre les 142 millions. Afin de répondre à cette demande croissante il est donc impératif de mettre en place une stratégie environnementale solide. « L'aviation doit gagner son permis de croître en faisant la preuve de son respect de l'environnement. Nous avons des objectifs ambitieux, comme la croissance neutre en carbone dès l’an prochain, et la réduction de moitié de nos émissions nettes d’ici 2050", déclare quant à lui Rafael Schvartzman, Vice-Président régional de Iata en Europe.

L'Hexagone devra également s'améliorer sur certaines de ces faiblesses telles que la facilitation des mouvements de passagers, où la France affiche une moyenne de 4,8 sur 8 ou bien encore l'environnement réglementaire. Sur ce point, l'Hexagone récolte la plus mauvaise note avec 4,6, contre une moyenne européenne de 5,5. Concernant la gestion de la chaîne d'approvisionnement, là aussi la France compte parmi les pays d'Europe où les redevances et les taxes sont les plus élevées, ce qui augmente les coûts du transport aérien et nuit à la connectivité. Un état des lieux qui doit désormais être l'objet de nombreuses discutions avec les membres du gouvernement.