Fleet management : allons-nous vers les plaques d’immatriculation connectées ?

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C’est une innovation qui sera testée ces prochains mois à Dubaï : la plaque d’immatriculation connectée. Sur le principe, l’innovation a de quoi séduire que ce soit sur le plan de la sécurité mais aussi celui, plus discutable, de la géolocalisation permanente du véhicule.

L’idée de la voiture connectée ne se limite plus à l’habitacle. Désormais, les travaux portent sur la possibilité de relier une plaque d’immatriculation à un système de gestion et de contrôle, positionné aussi bien dans la voiture qu’au bord de la route. Dans un premier temps, Dubaï veut utiliser le système des plaques connectées pour mieux organiser la circulation dans l’Emirat. Mais au-delà, le gouvernement local étudie la possibilité de gérer directement les amendes via les plaques connectées mais aussi de géolocaliser les véhicules commerciaux.

La phase de tests est en cours et si le système fonctionne, c’est tout un ensemble d’outils qui seront développés autour des plaques d’immatriculation connectées. Le premier d’entre eux, le contrôle de vitesse, sera automatisé et toute infraction immédiatement transmise aux autorités via des bornes implantées le long des routes. Autre piste, le contrôle technique du véhicule sera téléchargé dans la plaque avec, là aussi, un possible contrôle à distance des données techniques de la voiture. Au-delà, le système sera capable de reconstituer le trajet d’un véhicule et d’indiquer l’ensemble des stationnements qu’il aura fréquenté les six derniers jours. Enfin, dans le cadre du transport de marchandises, le projet permet au passage des frontières un contrôle de la licence du conducteur mais également des documents administratifs qu’il possède.

Abdullah al-Marzouqi, en charge de l’Autorité des routes et transports de Dubaï, reconnaît que la frontière entre la vie privée et publique est assez mince. Mais dans l’Emirat, ce n’est pas réellement un souci : le contrôle permanent fait partie de la vie quotidienne des habitants.