G. Pépy, SNCF : « Mon mandat est à la disposition du gouvernement »

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Convoqué une nouvelle fois, le 8 janvier prochain, au Ministère des transports, le patron de SNCF reconnait ce vendredi dans la Parisien : "Mon mandat est à la disposition du gouvernement".

Il y a plusieurs mois que certains syndicats de la SNCF réclament son départ, au nom d'un besoin de "sang neuf". Après un troisième incident grave en un mois, le patron de la SNCF Guillaume Pépy affirme dans Le Parisien de vendredi que "(son) mandat est à la disposition du gouvernement".

Ce n'est pas que cela changera grand chose pour les passagers ou les voyageurs d'affaires qui ont raté leurs rendez-vous, et il faudra d'ailleurs plusieurs mois sans doute à un éventuel successeur pour comprendre tous les rouages et les enjeux de cette énorme machine ferroviaire. Mais le fait est que l'hypothèse d'un départ n'est plus écartée, et en tous cas Guillaume Pépy ne se défausse pas : "Mon mandat est à la disposition du gouvernement. Mon boulot, avec Patrick Jeantet, c'est de trouver des solutions. Le temps n'est pas aux états d'âme", dit-il au Parisien. "Nous rénovons le réseau tout en faisant circuler en Ile-de-France l'équivalent d'un avion A380 toutes les sept secondes. Ces gigantesques travaux en pleine exploitation comportent des risques de bugs, d'incidents électriques, des risques de travaux qui ne sont pas suffisamment préparés", explique le président du directoire de la SNCF.

Guillaume Pépy et le patron de SNCF Réseau, Patrick Jeantet, sont convoqués le 8 janvier par la ministre des Transports Elisabeth Borne qui entend leur demander des explications après la panne géante due à un "bug informatique" le 3 décembre à Montparnasse, puis à une grande pagaille en raison d'une affluence de voyageurs supérieure à la capacité des trains samedi à Bercy, et enfin à une panne électrique mardi à Saint-Lazare.
"La direction de la SNCF n'assume pas ses responsabilités", avait estimé mardi le syndicat SUD rail, imputant le dernier incident à Saint-Lazare à "l'insuffisance chronique d'entretien du réseau" et au "recours accru à la sous-traitance".