GBTA : une première rencontre d’experts réussie

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Ils étaient environ 70 participants à se retrouver ce jeudi 25 janvier autour d’un concept développé par la GBTA :« les experts travel & Mice ». Deux conférences dans chacun de ces univers, avec pour objectif un échange entre les fournisseurs et les acheteurs sur des sujets clés du moment.

Côté travel, deux thématiques. La première, abordait les notions souvent complexes de globalisation( versus régionalisation) des outils « travel and expenses ». Au-delà du simple choix, ce sont les process eux-mêmes et la chaîne de mise en place qui étaient abordés. Pour Didier Perigault (Global Category Manager chez Total), "Il faut rester modeste sur ses projets, avoir le soutien de sa hiérarchie et mesurer le ROI réel que l’on obtiendra de la globalisation". Sur plus de 150 pays, Total n’a engagé que 18 projets qui couvrent à eux seuls 92 % de la dépense voyage. Et Didier Perigault de souligner : "C’est suffisant pour répondre à nos attentes d’entreprise et être certain d’avoir une adoption des outils (Traveldoo) avec une mesure dans le temps de l’efficacité du projet".
Pour Stéphane Vallageas (Pitney Bowes), nouveau Président de la GBTA, qui a fait le choix de la régionalisation : "Il n’y a pas d’opposition dans le regard que l’on porte sur un marché global avec une réponse locale" et de préciser : "le besoin de simplification demande de s’adapter à la culture du pays et à ses besoins réels".
"Réfléchir avant d’agir et se poser les bonnes questions", voilà résumées les réponses des experts présents, Bruno Arbonel (Directeur Général, France d’Egencia), Marine Bergeron (CWT Solutions Group), Matthieu de Lubersac (Business Development Manager chez American Express GBT France).

Le second sujet voulait répondre à une question d’actualité : "Quels sont les nouveaux modèles de distribution des tarifs aériens avec en ligne de fond une interrogation précise : quels impacts sur les contrats entreprises ?". Pour les deux animateurs, Véra Strezyk (Commodity Buyer Travel & MICE Chanel) et Nicolas Kalokeris (Chef de Groupe Achats Indirects, Groupe Clarins) la question du NDC était en trame de fond. Quelle sera la place de l’agence, comment vont évoluer les SBT voilà pour la mise en bouche. Air France, représentée par François Maigné (Sales Director), n’a pas éludé le futur. Pour lui, la simplification et l’accès à l’information seront les deux avantages que vont tirer les acheteurs de NDC. Outre une maîtrise de leurs dépenses, "Ils auront une meilleure vision des besoins de leurs voyageurs". Mais pour les acheteurs, au-delà des grands principes, la question de fond restait la même : qui va payer ?

Autant le dire, personne n’a su répondre. Pas plus les acheteurs qui, globalemen,t ne sont pas à ce jour en mesure d’évaluer la dépense supplémentaire qui s’annonce avec les surcharges GDS annoncées. Idem chez les TMC ou les SBT. François Maigné ne souhaite pas anticiper les décisions de la compagnie en affirmant qu’il n’avait pas de détails sur les discussions engagées avec les partenaires. Même interrogation pour la TMC. Jean-Christophe Carette (Directeur Général, HRG France) reconnait que "tous les modèles sont possibles" mais s’interroge : "Si l’on change les approches économiques et que l’on adapte les outils, les frais de développements seront élevés, il est clair que quelqu’un devra payer". Même regard pour Jamel Chandoul (Directeur Commercial, Amadeus) pour qui "un changement de modèle ne veut pas dire la fin du GDS. Désormais, deux plateformes cohabitent". Enfin pour Pierre Mesnage (VP Business Development, Sodexo Travel & Expenses) le SBT a un rôle d’agrégateur "qui seul permet d’avoir une vision élargie du marché et ce, quelles que soient les sources intégrées".

A l’évidence, et malgré la qualité des échanges, difficile d’établir le squelette commerciale de la distribution aérienne. Tous les participants le reconnaissent seul le temps va permettre d’éclaircir une situation confuse. Mais tous les disent : "à condition que les choix engagés ne viennent pas pénaliser fortement nos budgets".