GDS, Air France pourrait revoir sa politique des frais de réservation

74

C’est à Cancun dans le cadre de l’Assemblée annuelle de IATA que Jean-Marc Janaillac a dévoilé que son groupe étudiait les relations actuelles avec les réseaux de distribution. Il s'agit de se positionner face à Lufthansa, Iberia ou British Airways qui appliquent désormais des surcharges tarifaires pour les réservations émises via GDS.

Prudent, le Président d’Air France/KLM ne décidera rien rapidement mais "se veut en mesure de réagir vite si une décision devait être prise dans l’intérêt du transporteur". Cette vision n’est pas nouvelle et, dès l’annonce de la décision de Lufthansa en 2015, Air France/KLM s’était penché sur les nouveaux modèles de distribution que permettaient les outils technologiques. KLM s’était aussi impliqué dans une étude de ce type. Pieter Elbers, le PDG de KLM a toujours expliqué qu’il y avait de "bonnes décisions à prendre pour diminuer le poids financiers des coûts de réservation". On sait depuis la décision de British et Iberia qu’il y a également eu des réflexions avec les partenaires Skyteam et surtout Delta Airlines, qui a également manifesté son intérêt pour le projet de créer des frais de réservations via GDS.

Pour l’heure, rien n’a bougé. A Cancun, le sujet était très commenté par les compagnies présentes qui penchent majoritairement pour un développement des réservations directes, y compris pour les grandes entreprises. Certaines aux USA sont déjà connectées aux stocks de leurs transporteurs privilégiés avec des offres tarifaires agressives. Un sujet tabou violemment combattu par les TMC et les agences de voyage.

Sur le plan général de l'actualité aérienne, Jean-Marc Janaillac n’a pas caché que les résultats prometteurs qui se profilent sur le long courrier ne devaient pas masquer la fragilité de la demande. Il a également évoqué l’interdiction des ordinateurs à bord en indiquant que si la mesure était appliquée, il s’attendait à une baisse de la demande entre l’Europe et les USA.