Grève des contrôleurs : pas plus de 50% des vols mercredi et jeudi

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Le mouvement de grève des contrôleurs aériens devrait entrainer la suppression de 50% des vols mercredi et jeudi à Paris (Roissy et Orly) mais aussi Beauvais et les principales plateformes régionales que sont Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Bordeaux et Nantes.

Difficile de mesurer exactement combien de vols seront annulés par le préavis des contrôleurs du SNCTA auquel s’est joint l’autre syndicat, l’USAC-CGT pour le jeudi, car les contrôleurs ne sont pas soumis, contrairement aux personnels des compagnies aériennes, à la fameuse Loi Diard qui oblige les salariés à déclarer leur statut 48 heures à l’avance. Les compagnies supposent donc que la moitié de leurs vols seront supprimés mais avec les retards cumulés, les annulations pourraient être lus nombreuses.  
De quoi provoquer un coup de gueule du BAR, le bureau de représentation des compagnies aériennes qui opèrent en France. L’Association reconnait que les contrôleurs de la navigation française ont le droit de grève mais, interroge le BAR , «Ont-ils le droit de continuer, en l’exerçant, d’ignorer les graves conséquences économiques qui en découlent et ignorer tous ceux qui justifient leur activité et les paient pour cela?». Un précédent mouvement, en juin dernier, avait déjà provoqué une hausse supplémentaire de 1% - en plus des 5% prévus - pour améliorer les investissements de sécurité alors que le nombre de mouvements aériens diminue en France. «Il n’est pas inutile de rappeler que les contrôleurs aériens ne sont pas payés par le budget de l’Etat mais par un budget spécial (BACEA) alimenté quasi exclusivement par les redevances payées par les compagnies aériennes françaises et étrangères et leurs clients passagers», souligne le BAR un peu rageur : «Mesdames et Messieurs les contrôleurs, un peu de respect pour ceux qui vous font vivre !». Les voyageurs d'affaires, souvent malmenés par des conditions de voyage drastique, s'y associeront sans doute.
Pour aller plus loin et envisager l'avenir, le BAR réclame que les contrôleurs aériens soit a minima soumis eux aussi à déclaration, afin de permettre aux compagnies et à leurs passagers de savoir à quoi s'attendre en cas de mouvement social.

Pour mémoire, les 3 préavis du SNCTA sont posés pour les 8 et 9 avril, les 16, 17 et 18 avril et enfin les 30 avril et 1er et 2 mai.