HRS livre son étude sur les prix des chambres dans le monde

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La nouvelle version de l’Hôtel Price Radar que vient de délivrer HRS compare les prix moyens des nuits d’hôtels dans 150 métropoles du monde et analyse les grandes tendances du domaine. Pour l’année écoulée, on retiendra la bonne tenue des prix parisiens mais la faiblesse de l’hôtellerie en province.

Sans être devin, HRS affiche le même constat que ses concurrents: "En 2015, l'activité hôtelière parisienne a été fortement impactée par les événements tragiques de janvier et novembre, ce qui explique en grande partie la baisse (légère) de l’ADR (138€ / -0,7%) dans la capitale".  Selon son étude, la chute de la fréquentation des hôtels (notamment auprès des voyageurs loisirs) a néanmoins été atténuée par l'organisation d’évènements majeurs (COP21, Fashion Week), de salons biennaux à fort potentiel (Maison & Objets, Salon de l’Agriculture, AirShow…) mais aussi par le dynamisme de l'activité « affaires ». D’autres facteurs permettent aussi d’expliquer, dans une moindre mesure, les performances en demi-teinte de la capitale : la non reconduction de certains salons, le nombre des ponts important cette année qui n’a pas favorisé la clientèle corporate mais aussi des effets structurels pénalisants comme l’émergence d’hébergements alternatifs type AirBnb.

En province, l’évolution des tarifs est assez hétérogène avec des baisses plus sensibles dans les villes connotées « affaires » comme Lyon (106€ / -1,8%), Lille (98€ / - 3%), Nantes (91€ / -3,2%) ou encore Toulouse (92€ / -5,1%). A contrario, on note une hausse tarifaire dans les villes balnéaires de la Côte d’Azur qui ont profité du retour de la clientèle moyen-orientale et notamment à Cannes (146€ / +2,1%) avec la venue pendant l’été du prince saoudien.


 
Pour HRS, la reprise est plus sensible dans les capitales européennes qui connaissent une hausse du tarif moyen journalier (ADR),  en particulier dans les villes du nord et de l’est de l’Europe qui affichent des croissances entre 3% et 8% : Budapest en raison de divers manifestations sportives (78€ / +8,3%), Amsterdam (134€ / +6,4%), Berlin (91€ / +5,8%), Copenhague (144€ / +4,4%), Varsovie (93€ / +4,1%), Stockholm (134€ / +3,1%).  

A noter deux événements majeurs en matière de hausses hôtelières : la Coupe du Monde de rugby conduit Londres à devenir la ville européenne la plus onéreuse (189€€ / +16,2%) devant Zurich (170€) alors que Moscou, jadis sur le podium, s’effondre (93€ / -25,6%). Milan bénéficie de l’Exposition universelle malgré la faiblesse de la fréquentation (129€ / + 14,6%).

Bonne nouvelle pour l’Espagne et l’Italie qui tirent leur épingle du jeu avec des villes comme Barcelone (+3,7%), Bilbao (+7%), Séville (+4%), Venise (+5%) Naples (+12%). Pour l’Allemagne, les principales villes d’affaires maintiennent une croissance de leur revenu moyen : Francfort (+6,2%), Cologne (+5,2%), Berlin (+5,8%) ou  Munich (+1%).
 
En Asie, la Chine est en surchauffe tarifaire avec une croissance moyenne qui frôle les +30% : Shanghai (+28,6%), Shenzhen (+30,3%), Guangzhou (+42,2%), Chengdu (+29,3%). Nanjing (+18,3%) et Beijing (avec +22%) ferment la marche ! A noter toutefois qu’en valeur nominale, les tarifs moyens du top 10 des villes chinoises restent inférieurs de -33% (103€) à celles du top 10 des villes européennes (139€).

Aux USA, New York caracole en tête (264€ / +28,2%) suivie par Washington (206€ / +21,2%) et Miami (154€ / +27,3%). Une croissance en hausse constante depuis près de 5 ans.

Dans la zone Asie Pacifique, les prix dans les principales villes restent orientés à la hausse. Une situation engagée depuis des années qui conduit des villes majeures dans la région a connaître une hausse significative de leurs tarifs comme Singapour (+11%), Tokyo (+26, 7%), Seoul (+11,5%) et Sydney (+6,9%). Enfin Dubai (147€) s’installe dans le cercle des villes les plus chères de la planète avec une tendance régulière à la hausse (+18,6%).