L’Electronic Ban pourrait couter 1 milliard de dollars aux Européens

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Alexandre de Juniac, responsable de l'Association du transport aérien international, IATA, est formel : "L’electronic ban, s’il était imposé aux Européens, pourrait engendrer un coût supplémentaire de plus d'un milliard de dollars aux passagers car la route transatlantique est une forte source de revenus et de profits pour les transporteurs américains et européens. L'impact pourrait être significatif".

Même constat pour les économistes américains qui évoquent une baisse sensible du trafic commercial qui pourrait atteindre plus de 4 milliards de dollars sur une année. Si le patron de IATA ne veut pas commenter les raisons qui pourraient conduire à cette décision américaine, les patrons de plusieurs sociétés européennes de sécurité s’inquiètent de la réalité qui se cache derrière une menace terroriste qualifie "de réelle mais potentiellement possible avec un téléphone ou des jouets d’enfants". Autrement dit, l'interdiction des appareils électroniques à bord serait un leurre, une mesure qui va trop loin ou... pas assez.

Les premiers commentaires des spécialistes anti terrorisme semblent confirmer que la menace est réelle même si elle ne se limite pas aux seuls ordinateurs. "Pas moins de 15 objets autorisés à bord sont piégables", écrit l’éditorialiste du New York Time qui évoque "l’allègement technique des explosifs et surtout la difficulté de les détecter avec les outils actuellement installés dans les aéroports". Pour lui, et selon ses sources, il s’agit plus d’un effet de manche que d’une mesure sérieuse… Même si Donald Trump est capable de tout et surtout du pire.

IATA pense que cette mesure sera également pénalisante pour les voyageurs américains si l’administration Trump autorisait l’embarquement des portables au départ des USA mais l’interdisait dans le sens contraire, ce qui est le cas avec les compagnies du Moyen Orient. Le manque de logique surprend.

Le calcul des transporteurs inclue la décision de ne pas voler donc le manque à gagner pour les compagnies aériennes mais aussi les frais de gestion des appareils (retrait et restitution, stockage, etc).