L’Europe mettra en place un ESTA en 2020

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Il s’appellera ETIAS et devrait entrer en vigueur en 2020. Ce système de contrôle s’appliquera à tous les étrangers qui veulent entrer dans l’espace Schengen sur le modèle de l'ESTA américain.

Annoncé lors du discours de « l’état de l’Union » en septembre 2016 par Jean-Claude Juncker, l’Etias devrait devenir réalité en 2020 selon la Commission européenne qui en a dévoilé le détail ce 16 novembre 2016. Les frais de traitement de l'autorisation devrait s'élever à 5€/personne. Si le Brexit est entré en vigueur, les britanniques aussi devraient payer cet ETIAS pour entrer dans l'Union européenne.

Le système recueillera des informations sur tous les voyageurs qui se rendent dans l'Union européenne au titre d'un régime d'exemption de l'obligation de visa, pour permettre de réaliser des vérifications préalables en matière d'immigration irrégulière et de sécurité. Selon l’Union européenne, "il contribuera ainsi à une gestion plus efficace des frontières extérieures de l'UE et à une meilleure sécurité intérieure, tout en facilitant le franchissement légal des frontières de l'espace Schengen". Ce régime, qui repose sur le système américain ESTA, couvrirait les 30 millions de personnes qui entrent chaque année dans l'Union européenne, parmi 60 pays qui bénéficient d'exemption de visa, dont les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Cette liste pourrait bientôt inclure d'autres comme l'Ukraine et la Géorgie, qui sont en cours d'approbation.

L'autorisation délivrée par le biais de l'ETIAS n'est pas un visa; il s'agit d'un régime plus léger qui "facilitera les démarches des voyageurs" explique Bruxelles. Les ressortissants des pays bénéficiant de l'exemption pourront continuer à voyager sans visa mais devront obtenir une simple autorisation de voyage avant de se rendre dans l'espace Schengen. Après les difficultés de négociations du traité transatlantique, l’Etias semble aussi être un moyen pour l’UE de s’imposer face aux États-Unis.