L’Europe réglemente les scanners corporels

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Le 14 novembre, le Parlement européen n’a pas seulement changé le nom des scanners corporels en les rebaptisant scanners de sécurité, il a également adopté une réglementation commune pour tous les pays membres qui sera effective début décembre. Le voyageur a le droit de refuser de passer au travers de la machine s’il se soumet aux autres méthodes de contrôle. De plus, pour le respect de la vie privée, les images ne doivent ni être enregistrées ni stockées ni copiées. Les agents devront aussi être dans une pièce séparée des passagers afin qu'ils ne puissent pas les identifier.

L’Europe réglemente les scanners corporels
En juillet dernier, le Parlement européen s'était prononcé pour une utilisation très encadrée des scanners corporels. Le 14 novembre, la Commission européenne a adopté des règles autorisant et encadrant leur fonctionnement dans les aéroports européens, en promettant que la santé et la vie privée des passagers seraient garanties. Rebaptisés "scanners de sécurité" lors de cette session, ces machines ont toujours été un objet à débat depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Jusqu’à maintenant chaque état-membre équipé comme la France avec Roissy Charles de Gaulle, ou encore le Pays-Bas et le Royaume-Uni, définissait sa propre réglementation. Le texte adopté par Bruxelles permet d’avoir un cadre commun et plus strict. Ainsi, les enregistrements et la conservation des images sont proscrites afin d’assurer le respect de l'intimité. Les agents de sécurité chargés de l’analyse de données devront se trouver dans une autre pièce pour qu’ils ne puissent pas «faire le lien» avec les passagers. De plus les voyageurs auront le droit de refuser de se faire scanner s'ils acceptent de se soumettre aux autres méthodes de contrôle : palpation, détecteur de métaux… Le Parlement européen a également confirmé l’interdiction des appareils à rayons-X pour des raisons de santé. Malgré ce texte, les pays restent souverains, ils décideront eux-mêmes d'utiliser ou pas le scanner de sécurité. Il n’est pas une obligation dans la lutte contre les attentats. Ainsi, l’Allemagne ne sera pas obligée de revenir sur sa décision de ne pas y avoir recours.