L’Île-de-France, la RATP et SNCF Transilien partent en guerre contre la fraude

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Le coût de la fraude dans les transports en commun est d'environ 366 millions d'euros par an en île de France. La région, le STIF, la RATP et SNCF Transilien ont décidé de partir en guerre contre cette mauvaise pratique onéreuse par une campagne de communication ainsi que des actions.

La fraude dans les transports en commun est évalué à environ 366 millions d’euros par an en Île-de-France. La Région, le STIF, la RATP et SNCF Transilien ont décidé de s’exprimer ensemble pour la première fois sur le sujet dans le cadre d’une campagne de communication. Du 19 septembre au 4 octobre, trois messages différents seront relayés par des visuels sur les deux réseaux ferroviaires ainsi que dans la presse et sur les réseaux sociaux des deux entreprises.

En outre, des actions de contrôles auront lieu sur le terrain pour "incarner directement auprès des voyageurs les différents messages de prévention et les nouvelles règles en vigueur".

Ainsi, la RATP mènera une opération "Ensemble contre la fraude" sur le réseau Tramway, où le taux de fraude est le plus élevé. Ce type d’opération a déjà été mené sur certaines lignes de tramways au cours du premier semestre 2016. "Avec ses 1 250 agents dédiés au contrôle, la RATP entend amplifier sa politique, déjà très active sur le sujet de la fraude. Ces actions ont déjà commencé à porter leurs fruits puisque le taux de fraude enregistré en 2015 sur les réseaux tramway et bus est en recul pour la première fois depuis 2012", explique le communiqué commun.

De son côté, SNCF Transilien renforce sa capacité de lutte contre la fraude. Il a pour objectif de divisier par deux le nombre de clients ne passant pas par des portiques, avec un programme de «CABage» (mise en place de lignes de contrôle) de 14 nouvelles gares dont la gare de Paris Saint-Lazare. Le réseau prévoit aussi des opérations de "bouclage total de gares" : aux heures de pointe, parfois toute une journée, parfois jusqu’au dernier train, ou 6 gares de la même ligne sur 2 jours, ces opérations de contrôle prennent montent encore en puissance cette année.

De plus, le programme d’assermentation d’agents d’escale, lancé fin 2015, va se poursuivre afin de compléter le dispositif sûreté et de lutte contre la fraude : 500 agents volontaires sont inscrits à ce programme, 250 d’entre eux sont d’ores et déjà assermentés et contrôlent donc en gare.