L’aéroport de Tours veut se concentrer sur l’aviation d’affaires

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Dans le cadre d'un séminaire réunissant tous les acteurs économiques de la région, les responsables de l'aéroport de Tours ont fait part de leur volonté de développer l'aviation d'affaires.

Dans le ciel tourangeau on remarque souvent les vols militaires, Alphajet et Rafale quand ils sont en veille opérationnelle. Les vols de Ryanair à destination de Londres, Dublin ou encore Marseille se font aussi remarquer en survolant à basse altitude l'agglomération. En revanche, on remarque moins les petits avions d'affaires qui effectuent une trentaine de mouvements par semaine au départ et à l'arrivée de l'aéroport tourangeau. Un bon millier de vols annuels liés à l'aviation d'affaires. Un chiffre non négligeable, appelé à évoluer encore. Comment se faire une place dès lors parmi les 250 aéroports en France qui accueillent de l'aviation d'affaires ? C'est tout l'enjeu de la réflexion en cours. L'aéroport de Tours ne manque pas d'atout, d'autant plus avec le projet de développement lié au départ de l'école de Chasse. Ainsi pour François Charritat, ancien directeur de l'aéroport du Bourget : "Il y a moins d'une dizaine d'aéroports aussi bien équipés en France, ce sera encore plus vrai demain".

"Avec l'aviation d'affaires, Tours est connectée à 198 destinations et 30 pays" explique de son côté Antoine Sadoux, le directeur du syndicat mixte pour l’aménagement et le développement de l’aéroport international de Tours Val de Loire (SMADAIT).

Ainsi dans l'optique de développement et de rayonnement auxquels sont attachés les élus, l'aviation d'affaires est perçue comme une opportunité intéressante. Il faut dire que le business de l'aviation d'affaires est lucratif. En France, cela représente 29 milliards de chiffre d'affaires annuel et environ 13% du total des vols en France. Un vol oscille en effet entre 1500 euros de l'heure à 8000 pour les longs courriers. De quoi donner des envies pour la structure tourangelle qui parie sur l'intérêt potentiel du tissu économique local. "Contrairement aux idées reçues, l'aviation d'affaires ce n'est pas du bling-bling. Ce sont beaucoup de petits avions de moins de 10 personnes, qui sont accessibles pour les petites et moyennes entreprises qui ont des besoins de déplacements à l'étranger notamment."