L’aviation d’affaires tient salon à Genève

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Peut-on raisonnablement écrire que l’aviation d’affaires va mieux ? Sans doute, selon l’angle choisi. Si le volume de vols est en nette progression, le marché des appareils se redresse lentement mais continue à subir le contrecoup de la crise. A Genève, 200 exposants viendront du 24 au 26 mai faire le point sur un marché qui séduit pourtant les entreprises.

Ebace, le salon de l’aviation d’affaires, ouvre sous les meilleurs auspices. Les constructeurs sentent un frémissement commercial qui était encore absent ces dernières années… Même si pour Dassault Aviation, 2015 aura été une mauvaise année pour ses Falcon, fleuron de la marque.

Côté utilisateurs, sur 800.000 vols étudiés en 2014, près de 27% d’entre eux concernaient des destinations qui ne sont pas reliées entre elles par des vols commerciaux directs. 31% concernaient des lieux qui ne disposaient pas d’une offre commerciale régulière.
L'étude a également révélé que la moyenne de gain de temps par trajet entre les destinations européennes était de 127 minutes. Dans environ 21% des cas, le gain de temps dépassé cinq heures.

Au final, l’offre commerciale s’est profondément modifiée ces dernières années. On achète moins d’avions mais on consomme plus d’heures de vol. Les formules d’abonnement séduisent, y compris les grands groupes qui n’ont pas un besoin d’instantanéité dans leur utilisation d’un avion privé. Nouveau sur le marché, mais à un niveau encore limité, le « patron pilote » devient réalité. Des avions plus simples mais plus limités en rayon d’action qui profitent des aérodromes locaux pour décoller.