La consultation publique régionale n’a pas déplacé les foules mais son résultat est clair : 58,5% des votants ne veulent pas de la nouvelle gare de Vandières. Elle ne se fera pas.
Le président PS de la région Lorraine, Jean-Pierre Masseret, a annoncé officiellement le 19 février, que le projet d'une nouvelle gare TGV à Vandières (Meurthe-et-Moselle) ne pouvait «pas être engagé» après la victoire du «non» à la consultation publique régionale du 1er février. Le scrutin n’a recueilli que 10% de participation - sur les quelque 1,6 million de Lorrains - mais 58,57% se sont exprimés contre cette nouvelle gare. Sur le papier, le projet semblait intelligent puisque cette station devait être située à l’intersection du réseau TER avec la ligne LGV Est, mise en service en 2007. Mais au moment de la création de la ligne LVG et pour aller vite en attendant la mise en place de la gare de Vandières, soumises à des contraintes techniques, une gare temporaire a été implantée pour 63 millions d’euros à Louvigny, un peu au milieu de nulle part. Avec de vives critiques de la Cour des comptes. Cette gare « temporaire » a trouvé son public, avec 600 000 voyageurs. Et finalement, même si ce n’est pas la mieux placée, les utilisateurs du train ne veulent pas voir de nouveaux investissements à 20 km de là. Economes ou raisonnables ?
