La Belgique met en place un service minimum en cas de grève des transports

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Dès ce 7 mars, les voyageurs belges pourront disposer d’un service minimum en cas de grève de la SNCB ou d’Infrabel. Imposée aux personnels des deux compagnies ferroviaires, cette nouvelle réglementation permettra de limiter les effets des grèves sur les déplacements en Belgique.

Selon le porte-parole de la société qui gère le personnel des deux entreprises ferroviaires, HR Rail, ce sont les comités de direction des compagnies qui vont désormais déterminer les catégories essentielles de personnel nécessaires au bon fonctionnement des transports lors des jours de grève. À l’image de ce qui se fait dans d’autres pays européens, comme en France, le service minimum a pour vocation de permettre la circulation restreinte d’un certain nombre de trains nécessaires au transport des usagers vers leur lieu de travail.

Pour le gouvernement fédéral belge, cette solution devrait permettre une approche plus sereine du droit de grève qui "n’aura plus systématiquement des conséquences économiques néfastes pour les voyageurs et leurs entreprises". Pour François Bellot, le ministre de la mobilité en charge de la société nationale des chemins de fer belge, "Il ne s’agit pas de limiter le droit de grève mais de faire en sorte que les conséquences soient mieux maîtrisées. Nous avons souhaité que l’ensemble des syndicats puisse associer à cette démarche, mais ils ne l’ont pas souhaité".

Le texte précise que les préavis de grève devront être annoncée aux plus tard huit jours ouvrables avant le début du mouvement. Les personnels devront donner leur intention quatre jours avant le début du mouvement et indiquer s’ils prennent part ou non à la grève annoncée. Les cheminots belges ne pourront plus changer d’avis, sauf pour raisons graves. Dans le cas contraire, le texte prévoit des sanctions disciplinaires à l’égard des collaborateurs qui n’ont pas communiqué en temps et heure leur disponibilité le jour de grève.

Cette loi devrait permettre une meilleure régulation des moyens disponibles pendant un arrêt de travail même si les syndicats sont vent debout contre ce texte qui, selon eux, sera remis en cause par une action juridique déjà engagée. Pour les cheminots belges, qui ont toujours clamé leur opposition au service minimum, "cette attaque frontale du droit de grève est inacceptable".