La Chine cherche à encadrer le covoiturage ou le VTC sauvage

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Uber mise beaucoup sur la Chine et se livre une bataille acharnée avec son concurrent chinois Didi Kuaidi. Mais les ambitions des deux entreprises pourraient être freinées par un nouveau texte de loi. Le gouvernement chinois travaille sur de nouvelles règles pour les services de réservation en ligne de chauffeurs. Si elles sont appliquées, les chauffeurs non professionnels pourront difficilement proposer leurs services.

Le ministère chinois des Transports a publié un nouveau projet de réglementation du transport de personnes en voiture, le 10 octobre 2015. Selon les termes du texte, les opérateurs devront obtenir des licences auprès des autorités des transports locales. En outre, la plate-forme devra utiliser des serveurs basés en Chine et ouvrir des bureaux où les services sont proposés.

Les voitures devront être enregistrées et disposer d'appareils GPS. Soumis alors aux mêmes obligations que les taxis, les véhicules devront être changés au bout de 8 ans de service environ. Les chauffeurs, de leur côté, devront passer des tests de qualifications, avoir un contrat de travail et être inscrits sur une seule plate-forme VTC uniquement.

Ce plan, ouvert aux commentaires du public pendant un mois, rendrait le "ride-sharing" beaucoup plus contraignant. Face à la complexité du règlement, plusieurs chauffeurs ont déjà dit qu'ils envisageaient de stopper cette activité si le texte passait.

Didi Kuaidi et Uber Chine ont également réagi. Un responsable de communication de la société chinoise a indiqué au Global Times dimanche que l'entreprise "transmettrait de manière responsable ses opinions et suggestions de modifications au gouvernement" après consultation des acteurs du secteurs, de spécialistes et de ses chauffeurs. Le VTC américain a pour sa part expliqué au magazine financier Caixin qu'il étudierait attentivement le règlement et "participera activement à la formulation de la réglementation".