La SNCF a-t-elle fabriqué un faux après l’accident de Bretigny?

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Le Point avait déjà révélé les suites juridiques de l'accident Bretigny, à savoir des témoins briefés avant les auditions et les possibles dissimulations de documents par l’entreprise ferroviaire. Il affirme aujurd'hui que les magistrats pensent aujourd’hui avoir mis la main sur un faux document fabriqué à la demande d’un cadre de la SNCF.

Selon le magazine, une fiche technique datée du 30 août 2012, une année avant la catastrophe, tenterait de démontrer que les opérations de maintenance avaient été engagées sur l’aiguillage défaillant. Ce document, remis au magistrat, aurait pu être rédigé par un cheminot à la demande d’un haut cadre de la SNCF.

Selon des sources syndicales au sein de la SNCF, il semblerait que l’information avait été communiquée à la direction de la SNCF dès le mois d’octobre 2013. Toujours en interne, beaucoup pensent que Jacques Rapoport en charge du réseau ferré aurait été également informé. Une affirmation qui n’a pas été confirmée ou démentie à cette heures et qui ne repose que sur des rumeurs internes. Selon le journaliste du Point, un élément essentiel laisse à penser que cette fiche technique de 2012 a bien été volontairement « caviardée » car le cheminot incriminé ne travaillait pas sur le site de l’aiguillage à la date indiquée.

Au sein de l'entreprise, beaucoup s'interrogent sur les raisons du départ de Jacques Rapoport, président de SNCF Réseau, nommé en décembre 2012 à la tête de Réseau Ferré de France (RFF) sans pour autant y voir immédiatement un rapport de cause à effet.