La SNCF aurait trainé des pieds lors de l’enquête sur l’accident de Brétigny, selon Le Figaro

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Après Le Canard Enchainé, c'est Le Figaro qui pointe du doigt l'attitude de la SNCF dans l'enquête de l'accident de Brétigny-sur-Orge qui a coûté la vie à 7 personnes. Le quotidien affirme que la compagnie ferroviaire aurait essayé de dissimuler des pièces importantes.

Pour Le Figaro, pas de doute : la SNCF n'a pas pleinement collaboré lors de l'enquête de la justice sur le déraillement du train à Brétigny-sur-Orge. Le quotidien explique: "Si elle a fait preuve de zèle pour leur fournir des brassées de documents inintéressants, elle a usé du même zèle pour ne pas leur délivrer des textes fondamentaux comme les rapports des brigades chargées de l'inspection des voies - 'une mine d'or' d'informations, de l'aveu même des cadres du service juridique de l'entreprise". Il ajoute qu'une juriste de la société a expliqué à un responsable de la maintenance qu'il ne fallait pas apporter de document lors de son audition et attendre les demandes des enquêteurs.

En outre lors de l'enquête, le dirigeant de proximité en charge du secteur de Brétigny a assuré que son ordinateur portable avait été volé lorsqu'il lui a été demandé. Or l'appareil a été retrouvé peu après par les policiers dans un local situé à quelques centaines de mètre de la gare. Mais celui-ci avait été vidé d'une partie de ses fichiers.

Le Figaro qui s 'appuie sur les écoutes effectuées et le dossier d'instruction, révèle également que la SNCF a eu accès au rapport du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) au moins trois mois avant sa parution officielle en janvier 2014. Malgré ces entraves, les magistrats semblent avoir acquis la conviction que si une inspection avait été effectuée correctement sur les voies, le lieu du drame, entre 2008 et 2013, l'accident aurait été évité.