Que les Franciliens qui n'ont jamais été tassés dans les trains et métros de banlieue ou de Paris lèvent le doigt ! Ce sont sans doute des cas uniques car la SNCF le reconnait : aux heures de pointe, la fréquentation peut atteindre 200 % des capacités des transports ferroviaires ! Pour y remédier, elle négocie pour nous des aménagements du temps de travail.
L'idée simple d'étaler l'heure de pointe a été testée avec succès à Rennes auprès des étudiants. Devant la saturation des transports le matin, la fac a accepté de décaler de 15 minutes le début des cours. Le résultat a été immédiat : il a suffit que 5 % des 8.000 étudiants qui prennent le métro chaque matin reportent d'une dizaine de minutes leur départ pour que les rames ne soient plus bondées à 8 heures. La compagnie ferroviaire a donc décidé d'essayer de convaincre les entreprises de décaler l'heure de début du travail et a débuté une discussion avec le Medef. Pour convaincre les patrons, la SNCF pourrait diminuer le versement transports, une taxe que les entreprises sont contraintes d'acquitter pour financer les réseaux de transports en commun. Un argument attractif, mais le Medef souligne que les salariés ont hâte de rentrer chez eux le soir et pourraient ne pas vouloir décaler leurs horaires. Par ailleurs les aménagements pourraient contraindre à des pointages horaires que ni les employeurs ni les salariés n'ont très envie de mettre en place. Il reste que la solution viendra sans doute du plan de modernisation du réseau, avec amélioration des cadences et modification des wagons pour en améliorer la capacité.