La biométrie pour faciliter et sécuriser les voyages

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Bien que la biométrie ait encore du chemin à parcourir avant d'être mise en œuvre dans l'ensemble de l'industrie du voyage, la plupart des gens la connaissent bien. Avez-vous déjà déverrouillé votre téléphone avec une empreinte digitale ou une photo de votre visage ? C'est l'un des usages de la biométrie. Une technologie qui pourrait faciliter encore plus a vie des voyageurs d'affaires.

Il n'est donc pas surprenant que les exploitants d'aéroports, les gouvernements, les compagnies aériennes et les travel managers cherchent tous à trouver une réponse simple aux files d'attente qui se forment inévitablement à la suite des contrôles de sécurité. Il est encourageant de constater que la biométrie est maintenant plus répandue et acceptable sur le plan technologique que jamais - ce qui est une bonne nouvelle pour les 64 pour cent de voyageurs d'affaires qui déclarent vouloir en voir plus dans une récente étude de l'IATA.

Aujourd'hui, presque tous les voyageurs possèdent un passeport à puce qui contient leur photo sous forme numérique. La sécurité des frontières de nombreux pays dispose désormais de systèmes intégrés de pré-enregistrement, ce qui permet à la plupart des passagers d'utiliser des scanners biométriques pour les formalités d'entrée et de sortie.

A l'aéroport de Gatwick, l'expérience va plus loin. Il s'agit d'un test de trois mois avec Easyjet (qui a débuté en mai 2018) et qui fait correspondre les données recueillies aux comptoirs d'enregistrement libre-service aux portes d'embarquement automatisées. Le système synchronise le visage, le passeport et les détails de la carte d'embarquement pour permettre l'accès à la porte d'embarquement. Le but de l'essai est de voir à quel point il est intuitif, s'il réduit les files d'attente et comment les passagers réagissent. En fin de compte, bien sûr, l'objectif est d'accélérer l'embarquement et de faire en sorte qu'un plus grand nombre d'avions partent à l'heure.

De même, British Airways a introduit la reconnaissance faciale à l'aéroport d'Orlando ; Air Asia l'a à Senai International en Malaisie ; Lufthansa l'a à Los Angeles ; et Delta permet l'accès à ses 50 salons Sky Club aux États-Unis avec numérisation des empreintes digitales.

Les futurs projets biométriques comprennent la solution One ID de l'IATA. Ce plan promet d'utiliser un seul élément de données biométriques pour simplifier le voyage à travers l'aéroport. Un jeton d'identité biométrique qui serait utilisé pour la réservation des vols, les contrôles de sécurité, le contrôle aux frontières et la collecte des bagages. Comme cette identité est tout à fait unique et transportable, elle pourrait même être utilisée pour payer des articles hors taxes ou de la nourriture à l'aéroport.

Tous ces investissements ont un coût, et le Japon a récemment annoncé qu'en janvier 2019, il appliquera une nouvelle taxe sur les voyageurs quittant le pays, connue sous le nom de " taxe Sayonara ". Les fonds recueillis serviront à l'amélioration des infrastructures, y compris l'introduction de la technologie biométrique dans les aéroports du pays.

Mais la technologie biométrique peut également avoir un potentiel en dehors de l'aéroport. Un rapport du Rail Delivery Group, qui représente 23 compagnies ferroviaires, suggère qu'en 2017, la reconnaissance faciale était une option très pertinente.Cela permettrait de faire correspondre les détails des billets aux scanners faciaux et d'alerter le personnel aux passagers qui ont embarqué sans payer, éliminant ainsi la nécessité d'avoir des billets physiques.