La route a été la 1ère cause d’accident mortel au travail en 2015

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Pour la 1ère édition des Journées de la sécurité routière au travail (9 au 12 mai 2017), MMA a interrogé 502 dirigeants de TPE/PME sur leur connaissance du risque routier dans l'entreprise ainsi que leur responsabilité face à celui-ci. Constat de l'étude, 80 % d'entre eux n'ont pas mis en place d’actions de prévention du risque routier.

Selon les données du ministère du Travail, la route a été la 1ère cause d’accident mortel au travail en 2015 avec 483 décès. Pourtant, ce danger est sous estimé puisque moins de 1 dirigeant de TPE/PME sur 4 classe ce risque au premier rang.

Par ailleurs, 80% des sondés déclarent ne pas avoir mis en place d’actions de prévention du risque routier. 68% n’ont pas encore pas inscrit le risque routier dans le Document Unique (texte rédigé par l'employeur dans le but de prévenir les risques et de prendre les mesures nécessaires pour favoriser la sécurité et la santé des salariés). Le sondage indique que c’est dans le secteur du BTP (39%) que cette mention est la plus répandue.

Seulement 2 entreprises sur 10 sont ainsi impliquées dans une démarche active, mais le plus souvent avec des actions peu engageantes : la mesure la plus répandue demeure la vérification régulière des véhicules mis à disposition des salariés (85%), suivie par la vérification de leur permis de conduire (75%).

Parmi les autres actions mises en place dans ces sociétés, on trouve la réduction des déplacements à 48% et le droit à la déconnexion complète pendant un trajet professionnel à 32%. En termes d’information et de sensibilisation, plus de la moitié des patrons ont mis en place une charte des bonnes pratiques au volant (54%), mais les sessions de formation ou journées de sécurité routière sont moins pratiquées (28%). Quant à l’éthylotest anti-démarrage, ils ne sont encore que 13% des dirigeants à le proposer.

Les dirigeants sont pourtant prêts à agir
La raison principale donnée par les chefs d’entreprise à l’absence d’actions de prévention est le fait de ne pas y avoir pensé (45%). Le manque de moyens financiers (4%) et le manque de coopération de la part des salariés (1%) représentent les plus faibles proportions parmi les raisons de cette carence.

L’appel national des sociétés en faveur de la sécurité routière au travail emporte l’adhésion des dirigeants. 70% sont prêts à signer cet appel et ainsi à s'engager à mettre en place des actions de sensibilisation pour limiter les risques d'accident pour leurs employés : limitation des appels téléphoniques au volant, sobriété sur la route, pas de dépassement de vitesse etc.

Concernant les autres actions prioritaires qui doivent être menées par les pouvoirs publics, 73% des chefs d’entreprise désignent l’alcool au volant comme l’enjeu primordial, suivi par la consommation de stupéfiants (48%) et les distracteurs de conduite (30%). Quant au port de la ceinture de sécurité, ils sont seulement 9% à le désigner comme un enjeu prioritaire de sécurité routière.

Les nouvelles réglementations bien connues
Depuis le 1er janvier 2017, les employeurs ont l’obligation de désigner les salariés qui ont commis une infraction sur la route à bord d’un véhicule de société. 4 mois après la mise en application de cette mesure, ils sont déjà 94% à la connaître et 50% à appliquer la désignation (contre 29% en 2016).

Ils savent également majoritairement qu’en cas de non dénonciation du salarié ils devront payer l’amende liée à l’infraction (87%) ainsi qu’une amende spécifique pour non désignation (81%).

Pour les dirigeants, cette nouvelle mesure responsabilise le salarié (53%) mais ils considèrent dans le même temps qu’elle peut nuire aux relations internes avec la hiérarchie (48%).

MMA propose un Mooc pour former les dirigeants de TPE et PME
MMA met à la disposition de tous les dirigeants de TPE/PME, un Mooc dédié au risque routier professionnel. Cet outil pédagogique informe et forme gratuitement les chefs d’entreprise en 30 minutes grâce à des vidéos, des documents téléchargeables et des quiz.

Cette formation en ligne veut donner aux participants des clés pour diminuer le risque routier dans leur entreprise et mener une politique de prévention pérenne auprès de ses salariés.