La taxe CDG Express coûterait 17 millions d’euros par an à Air France

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Le gouvernement français envisage de faire payer 1 euro par billet au départ ou à l'arrivée de Roissy pour financer la construction du CDG Express. Air France a déjà fait ses calculs : cette nouvelle taxe entraînerait un coût supplémentaire pour l'entreprise de 17 millions d'euros par an dès 2017.

Le gouvernement souhaite mettre en place une taxe sur les billets d'avion arrivant ou partant de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle pour financer la construction du CDG Express dès 2017. Air France ne voit pas ce projet d'un bon œil.

Le transporteur hexagonal explique dans un communiqué daté de ce vendredi 26 aout 2016: "Le prélèvement d'une nouvelle taxe sur les billets d'avion, s'il était mis en œuvre, pèserait sur les comptes des compagnies opérant au départ et à destination de Roissy-Charles de Gaulle, à commencer par ceux de la principale compagnie française. Dans l'hypothèse basse d'un prélèvement de 1 euro par passager, Air France subirait un coût additionnel de 17 millions d'euros par an dès 2017".

L'entreprise, qui multiplie les initiatives pour faire face à la concurrence des low-cost et des transporteurs du Golfe, estime qu'une "telle mesure réduirait l'impact des efforts réalisés par les employés d'Air France pour améliorer la compétitivité de la compagnie aérienne".

Frédéric Gagey, Président-Directeur Général d'Air France, souligne que "Air France est favorable au projet Roissy-Charles de Gaulle Express. Mais nous sommes tout à fait réticents à l'idée de garantir, via une taxe sur les billets d'avion, la rentabilité financière d'un projet porté par d'autres opérateurs. Pour réaliser des investissements, dans de nouveaux avions par exemple, Air France ne peut s'appuyer que sur ses propres ressources : cette règle doit prévaloir dans tous les domaines".