Le SNPL s’oppose à la privatisation d’ADP

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Le Syndicat National des Pilotes de Ligne souhaite apporter sa pierre au débat actuellement en cours sur le bien fondé de la privatisation d'Aéroports de Paris, en soutenant la démarche de RIP actuellement en phase de recueil de signatures.

Le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL France ALPA), après consultation de ses instances nationales, a décidé de soutenir l’opposition au projet de privatisation d’ADP. Il appelle l’ensemble des pilotes de ligne français à apporter leur soutien au recueil de signatures actuellement en cours, dans le cadre de la procédure de référendum d’initiative partagée (RIP).

La loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), adoptée au Parlement au printemps, comporte les dispositions ouvrant à la privatisation des aéroports de Paris. «Nombre d’entre elles sont de nature à porter préjudice à la compétitivité du transport aérien français, regrette le SNPL, mentionnant "la privatisation d’un monopole, l'institutionnalisation du principe de double caisse, séparant les activités commerciales, très lucratives sur les plateformes aéroportuaires, des activités strictement liées au trafic aérien, à l’origine des lourdes taxes aéroportuaires supportées par les compagnies aériennes, et enfin le principe de privatisation au travers de concessions de long terme, à l’image du modèle des autoroutes, préjudiciable au consommateur".

Dans le paysage aéronautique international, le transport aérien français est déjà l'un des plus soumis au poids des taxes et charges grevant sa compétitivité, et in fine l’emploi dans le secteur, rappelle le syndicat de pilote. "L’absence, depuis des années, de politique volontariste d’utilisation du transport aérien comme d’un outil efficace de développement et du rayonnement économique français, ne peut plus durer" ajoute-t-il. A tous ces titres, le SNPL a souhaité apporter sa pierre au débat actuellement en cours sur le bien fondé de cette privatisation. Le RIP avait enregistré 440 000 signatures dans les 15 jours ayant suivi son lancement. Mais le compteur des soutiens au référendum vient de passer sous la barre prévisionnelle requise pour déclencher une consultation. Objectif à atteindre : 4,7 millions de soutiens le 12 mars 2020