Le « plan B » d’Air France inquiète les Élus du Comité Central d’Entreprise

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Peinant à revenir dans le vert, Air France envisagerait en "plan B" de réduire sa flotte long-courrier en se séparant de 10 à 20 avions. Cette mesure s'accompagnerait sans nul doute d'une réduction du nombre d'équipage et de suppressions de vols. Les Élus du Comité Central d'Entreprise ne voient pas ce projet d'un bon œil.

Lors du Comité Central d’Entreprise du 29 juin 2015, la direction d'Air France a évoqué un "plan B" pour réduire ses coûts d'exploitation : se séparer de 10 à 20 avions long-courriers. Les élus du comité central d'entreprise ont réagi dans un communiqué "Cette option d'attrition, si elle se confirmait, ferait peser de lourdes menace sur l'emploi et la capacité du Groupe Air France – KLM à demeurer un acteur majeur du transport aérien mondial". Ils estiment que la souveraineté capitalistique du Groupe est mise à mal par l'incapacité de l'entreprise à financer son développement ainsi que la concurrence des compagnies asiatiques, américaines et du Golfe. "La situation peut nous échapper très vite et conduire, dans un délai rapide, à la mise en péril de tout notre édifice social, économique et industriel", concluent-ils. Ils demandent ainsi que l’État engage sa responsabilité pour définir un rééquilibrage économique entre les différents acteurs (compagnies, ADP, État).

Si Air France ne devrait pas connaître de grève cet été, la rentrée pourrait bien être une nouvelle fois houleuse. Un référé contre le SNPL (résultat vendredi 3 juillet), l'ombre d'un plan social de plus en plus présent malgré les démentis de la direction, la réduction de la flotte... les sujets de tensions sociales sont nombreux au sein de l'entreprise.