Le président des taxis niçois agresse un chauffeur VTC

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Les tensions entre les taxis et les VTC restent vives. Les confrontations ont grimpé d'un cran sur la Côte d'Azur, le 20 février. Le président des taxis niçois, Alain Trapani, et un collègue ont été placés en garde à vue pendant 24 heures après une altercation à l'aéroport de Nice avec un chauffeur VTC.

Le chauffeur VTC travaille occasionnellement pour Uber. Il a porté plainte contre le président des taxis niçois et ses collègues pour «violences volontaires en réunion». Il a expliqué avoir été pris à partie par les professionnels alors qu'il venait prendre une cliente à l’aéroport de Nice vers 17h, le 20 février. Il a indiqué à l'AFP: «M. Trapani m'a crié dessus et m'a insulté, m'a bousculé, me promettant de me "crever" comme il l'avait déjà fait pour mes quatre pneus et s'en prenant aussi à ma cliente qui a été choquée. Puis je me suis retrouvé encerclé par plusieurs de ses collègues, prenant aussi un coup de poing au passage, avant de pouvoir me dégager».
Alain Trapani a été placé en garde à vue pendant 24 heures. A l'annonce de cette mesure, une vingtaine de taxis a mis en place un barrage filtrant à la plate-forme. Ensuite une soixantaine a manifesté devant les locaux de la Police aux frontières (PAF). Alain Trapani, également vice-président de la Fédération française des taxis de province (FFTP), sera convoqué devant le procureur de la République le 2 juillet 2015.
Les taxis niçois menacent également de mener des actions pendant le marché international des professionnels de l'immobilier (MIPIM) de Cannes, qui se déroule du 10 au 13 mars, si des mesures ne sont pas prises contre la "concurrence déloyale" des VTC.