Le so British Business Travel Show

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Du monde et des intervenants de qualité, le BTS qui a fermé ses portes ce 23 février restera pourtant en demie-teinte pour les acheteurs français. Sur un marché britannique inquiet pour le Brexit, les fournisseurs se sont attachés à défendre quelques spécificités totalement anglaises. Les autres, présents à l'international comme FCM, Amex, AirPlus ou Egencia, sont venus conforter leurs positions.

Pas une seule compagnie aérienne ne manquait à l'appel du BTS. Il faut dire que Londres reste toujours le premier marché européen d'un grand nombre d'entre elles. Comme l'an dernier, les échanges ont porté sur l'affichage des prix, la disponibilité des tarifs négociés et la compréhension de la gestion des classes de voyage. Des sujets classiques que plusieurs débats ont cherché à comprendre. Pour Amon Cohen, journaliste spécialisé du business travel "des échanges très techniques qui restent difficiles à analyser et que les compagnies complexifient à l'envie".

Les Français sont-ils plus en avance en matière de nouvelles technologies du Business Travel ? On serait tenté de le croire, sans chauvinisme aucun, Non pas que nos amis britanniques soient en retard, mais en raison d'une forte pression des acheteurs peu enclins à essuyer les pots cassés du digital. Pour Mark Williams, en charge des voyages d'une grande société d'investissements de la city, "Les innovations technologiques sont passionnantes mais ne sont pas toujours adaptées à la rigueur de la gestion britannique" et de conclure "En nous appuyant sur notre TMC, nous étudions le marché en attendant qu'il s'intègre concrètement à nos outils actuels".

Si les grandes TMC comme les fournisseurs internationaux ont pu démontrer concrètement des adaptations réussies de produits existants, pas de révolutions technologiques au BTS. Les startups présentes se sont contentées de démontrer le bien-fondé des idées développées mais sans assez de recul pour en imposer l'utilisation. Ce que Erik Diepering, le patron européen de Uber for Business, résume simplement : "Les technologies avancent et s'imposent avec du temps. Le BTS est là pour donner le ton et le regard à apporter sur le business travel 3.0". Une vision collaborative à l'extrême si l'on en juge par la nature des projets présentés. L'époque le veut, le voyage d'affaires l'étudie. Tranquillement.