Le stress n’est pas notre ami !

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La décision vient de tomber : départ demain à l’aube direction Toronto pour meeting à haut niveau. Tout est à boucler à la dernière minute : présentation PPT, argumentaire, brochure produits, valise, … Une sensation d’écrasement vite masquée par une production d’adrénaline … « Je suis stressé mais je gère ! » …
En êtes-vous si sûr ?

La notion de stress, introduite dans les années 50 par l’Endocrinologue canadien Hans Selye, a été définie comme une réponse physiologique et psychologique non spécifique, mise en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné.

Au paléolithique, nos ancêtres répondaient à des menaces vitales par des réactions de survie. Aujourd’hui, nous tentons en permanence d’apporter des réponses à toutes les situations de la vie quotidienne qui viennent bousculer notre équilibre.

Le stress est donc une réponse normale, inscrite dans nos gênes car c’est globalement ce qui a permis à notre espèce de survivre. Il s’agit d’une réaction en chaîne puisqu’un stimulus venant rompre notre équilibre va d’abord provoquer une réaction physiologique et comportementale (que nous allons percevoir ou pas), suivie par une réaction cognitive et psychologique (le sens que nous donnons à cette expérience et l’impact qu’elle a sur nous).

La situation de stress reste une expérience subjective. Nous y apportons tous des réponses différentes en fonction de notre métabolisme, de notre éducation, de notre cadre familial ou professionnel.

Pendant longtemps, on a considéré qu’il existait un « bon » et un « mauvais » stress ; cette distinction étant largement alimentée par les travaux de Hans Selye lui-même qui, dans ses ouvrages de référence, distingue un stress positif favorable (« eustress »), soit un dispositif de vigilance salvatrice, d’un stress négatif défavorable (« dystress »), lorsque la sur-vigilance nécessaire dépasse les capacités de réponses de la personne.

Aujourd’hui, bon nombre de spécialistes s’élèvent contre cette distinction, considérant qu’il n’existe pas à proprement parler de « bon stress » et que toute réponse de stress a en fait des effets secondaires négatifs sur notre psychisme et notre système immunitaire !

Il est vrai que le stress nous permet d’élever notre niveau d’attention et d’augmenter notre concentration. Certains peuvent même percevoir cette montée d’adrénaline comme génératrice d’un certain degré de plaisir.

Mais un niveau de stress prolongé ou répété est nocif pour nos organismes et est susceptible d’entrainer des manifestations pathologiques allant des troubles anxieux jusqu’au fameux burn-out, qualifié de « maladie professionnelle du siècle ».

Le stress est un phénomène naturel. Il ne sert donc pas à grand-chose d’essayer de le supprimer, notamment lorsqu’un déplacement imprévu vous tombe dessus. Il est par contre important d’en prendre conscience et de se familiariser avec des techniques de gestion du stress au quotidien.

Bernadette Py
Coach et Conseil en communication
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