Le stress, un vrai faux ami – 2ème partie

105

De plus en plus de spécialistes s’élèvent contre la notion de « bon stress » et soulignent que toute réponse de stress a potentiellement des effets secondaires néfastes sur notre psychisme et notre système immunitaire.
Emploi du temps surchargé … déplacements imprévus … objectifs irréalistes … les sources de stress sont nombreuses. Mais que se passe-t-il à l’intérieur de nous dans un contexte de stress ?

Dans nos vies professionnelles, l’élément déclencheur qui va venir « mettre en danger » notre équilibre, aussi relatif qu’il soit, est rarement du registre des menaces vitales. Même si ce stimulus est davantage subjectif qu’objectif, le mécanisme de réponse de stress va néanmoins s’enclencher.

Cette phase d’alarme va tout d’abord entrainer une réponse physiologique de l’organisme qui se prépare instinctivement au « combat ». « Il va secréter du cortisol et de l’adrénaline dont la libération brutale entraine une accélération du cœur et de la respiration, une dilatation des vaisseaux des membres, une contraction des vaisseaux du tube digestif, une sudation, des tensions musculaires, … »* A ce stade, nous allons ressentir énervement, irritabilité, fatigue, voire repli sur soi et découragement. Ces réactions peuvent passer inaperçues, ou même paraître normales si le stress est récurrent.

En cas de stress prolongé, l’organisme va chercher à tenir par tous les moyens. Pendant cette phase de résistance, « le cortisol s’élève et s’accumule, la sérotonine et la dopamine vont être sollicitées de façon importante puis rapidement s’épuiser. »** Les modifications de ces neurotransmetteurs vont entrainer des « perturbations de l’immunité, du métabolisme du sucre et des graisses, des troubles du sommeil et de l’humeur, voire même une altération des neurones cérébraux. »**

Sans prise de conscience ni évolution de la situation, on s’achemine vers la phase d’épuisement. On continue à fonctionner efficacement en apparence mais à l’intérieur, détresse psychologique et effondrement des taux de dopamine et de sérotonine nous conduisent tout droit au « burn-in », également appelé « présentéisme », défini aujourd’hui comme le prélude au burn-out.

Depuis l’apparition du concept de stress, les chercheurs progressent constamment dans la mise à jour des mécanismes neurobiologiques du stress et les hypothèses de maladies liées à un excès de stress dépassant nos capacités d’adaptation.

Parmi les dernières découvertes scientifiques en date, le lien entre niveau de stress et espérance de vie. De nombreuses études viennent aujourd’hui appuyer l’hypothèse selon laquelle le stress induirait un vieillissement accéléré.

Bonne nouvelle : il n’est jamais trop tard pour réagir et décider de s’écouter !

Bernadette Py
Coach et Conseil en communication
Tél.: 06.60.75.51.89
e-mail : [email protected]

Sources :
- * « Connaître et évaluer le stress pour accompagner les individus et les organisations », Dr Patrice Favreuille
- ** « Le stress : ange ou démon » du Dr Laurence Benedetti, IEDM

En savoir plus :
- « Le stress », Pr Jean-Benjamin Stora