Les Etats-Unis veulent supprimer les contrôles de sécurité dans 150 aéroports

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C'est la police des transports, la Transportation Security Administration (TSA) qui le confirme : elle envisage de mettre fin aux contrôle de sécurité des passagers dans plus de 150 aéroports de petite et moyenne taille aux États-Unis.

Cette proposition, si elle est mise en œuvre, marquerait un changement majeur pour le transport aérien dans le pays après près de deux décennies de présence de la TSA dans les aéroports depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Une nouvelle orientation peu compatible avec les récentes décisions de l'administration Trump qui a renforcé les contrôles des appareils tels que les ordinateurs portables et les tablettes.

Une décision d'autant plus surprenante que dans des études internes, la TSA reconnait que cet abandon du contrôles provoquerait "une augmentation non nulle du risque terroriste." Pour l'un des spécialistes américains du terrorisme, Paul Cruickshank, il est " surprenant que cela soit même sérieusement envisagé."

La suppression du contrôle ne s'appliquerait qu'à des aéroports de petites tailles et pour des avions transportant moins de 60 passagers. Les passagers et les bagages provenant d'endroits aussi petits étant contrôlés à leur arrivée dans les grands aéroports pour les vols en correspondance.

L'analyste Paul Cruickshank estime que le risque demeure le même,quelle que soit la taille des avions. "Les terroristes considèrent toujours l'aviation comme un objectif prioritaire, y compris les avions de moins de 60 personnes. C'est leur offrir la possibilité de faire la une des journaux. Ils pourraient en profiter pour infliger de graves dommages humains et économiques aux États-Unis en faisant exploser un avion en plein vol."

Le porte-parole de la TSA a mis les choses au point en rappelant que cette question faisait l'objet d'un débat récurrent au sein de l'agence, "Ce n'est pas un problème nouveau et cela n'affecte en rien la poursuite des contrôles".

10.000 passagers par jour seraient concernés par cette mesure qui permettrait d'économiser 115 millions de dollars (98,6 millions d'euros) par an, argent qui pourrait être investi dans le renforcement de la sécurité des grands aéroports.