Les bouchons s’accentuent en Ile-de-France en 2015, comment les contourner en 2016 ?

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Encore plus de bouchons aux heures de pointe en 2015, telle est la conclusion de l'étude sur l'état du trafic en Ile-de-France de V-Traffic. Si en 2014, le fournisseur d'info-trafic premium en Europe avait observé une chute de 9,6 % du nombre de kilomètres d’embouteillages, il a, cette fois-ci, enregistré une hausse de 9,3 en 1 an. Les voyageurs d'affaires sont donc revenus un peu au dessus du seuil de 2013. L'analyse des pics de fréquentation pourrait améliorer leurs déplacements: évitez le jeudi !

Les conditions de circulation sont de plus en plus difficile en Île-de-France. L'étude de V-Traffic qui repose sur des données mesurées en temps-réel, a constaté une recrudescence des embouteillages en 2015. En effet, le nombre de kilomètres d'embouteillages, durant les heures de pointe, a augmenté de 9,3 % en 1 an. Ainsi les difficultés sur le réseau francilien ont progressé de 22% depuis 2010.

V-Traffic remarque: "Alors qu’il n’y a pas eu de grands travaux et que les conditions météorologiques ont été particulièrement clémentes en 2015, l’augmentation du cumul des kilomètres d’embouteillages en Île-de-France, démontre que les causes du retour des difficultés ne sont pas forcément aléatoires et conditionnées aux intempéries et aux programmes de rénovation des chaussées". Les Franciliens ont, entre autres, dû faire face à d'importants ralentissements après les attentats de novembre. La semaine suivant le drame a affiché le plus grand nombre de kilomètres d'embouteillages avec + 69% comparé à la moyenne annuelle.

Jusqu'à 4 jours et 6 heures perdu par an
Les voyageurs d'affaires qui empruntent l'autoroute A6, axe le plus saturé de la région, peuvent être coincés dans leur voiture jusqu'à 4 jours et 6 heures par an.

Pour un trajet banlieue - Paris – banlieue, jeudi est une journée noire. En terme d'accumulation, il s'agit de la journée la plus difficile pour les conducteur. Elle est suivi par le mardi. Viennent ensuite le vendredi, le mercredi et le lundi. "Ce dernier étant une journée relativement fluide (19 % d’embouteillages en moins comparé au jeudi). Les week-ends prolongés en sont les principaux contributeurs", ajoute l'analyse.

Aux pics horaires, le boulevard périphérique est saturé à 56%, équivalant à 20 kilomètres d'embouteillages sur les 35 kilomètres que composent la rocade parisienne.

Les points noirs
2015 est à l'exemple de 2013: les tronçons les plus encombrés du Périph sont quasi exclusivement localisés au sud de la capitale. Le trajet Porte de Bagnolet > Porte de Bercy est le point noir de la rocade. Viennent ensuite Porte d’Auteuil > Porte d’Orléans, Porte de Bercy > Porte d’Orléans, Porte de Bagnolet > Porte de la Chapelle puis Porte d’Orléans > Porte de Bercy. L'étude explique "Première raison de cette accumulation de difficultés vers la porte de Bercy : le remodelage de l’échangeur du 13e arrondissement (Quai d’Ivry). Véritable chantier sur plusieurs années, ces travaux ont nécessité la création d’une chicane limitée à 50 km/h, gardée par deux radars postés dans les deux sens de circulation. Dans le sens porte d’Orléans vers porte de Bercy, l'évolution du trafic entre 2014 et 2015 a été de +58 % le matin et +10 % le soir".

Par contre, les vitesses moyennes de circulation ont peu changé entre 2015 et 2014. Les voitures ont vu leur vitesse chuter de -0,7% sur les axes franciliens et augmenter de +0,95 % pour le périphérique.