Les cybermenaces deviennent massives en France

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Le phishing, le vol de données ou encore le "rançonnage" deviennent des réalités tangibles pour les entreprises comme pour le particulier en France. Il s'agit désormais d'un "phénomène de masse" selon la délégation ministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces (DMISC) dont Le Monde et l'AFP ont consulté le rapport.

Le rapport a été remis il y a quelques semaines par la DMISC à Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est alarmiste. Le Monde, qui a eu accès à ce rapport avec l'AFP, évoque le vol de données personnelles, la cyberingérence ou les fraudes à la carte bancaire, "des escroqueries les plus banales aux attaques les plus sophistiquées" visant les opérateurs d’importance vitale de l’Etat. Le rapport parle de "phénomène de masse" et doit nourrir une "feuille de route" attendue pour y faire face avant l'automne.

Ce rapport sur "l’état de la menace numérique en 2018" est le deuxième du genre pour la DMISC. Une grande partie de ce document est classifiée, notamment en ce qui concerne l’ingérence et le contre-espionnage. Mais "sa centaine de pages permet malgré tout de se faire une idée des tendances criminelles de fond" explique Le Monde qui souligne que la cyberdélinquance au sens large a augmenté de 32 % entre 2016 et 2017 avec quelque 63 000 faits constatés en 2017, soit environ 5 000 à 6 000 par mois.

Est-ce le phénomène ou le thermomètre qui a changé, les citoyens et les entreprises étant mieux informées et n'hésitant plus à porter plainte. Toujours est-il que les règles de base des précautions à prendre pour sauvegarder ses données (mots de passe sophistiqués, règles de non utilisation de wifi public...) restent plus que jamais valables pour les voyageurs d'affaires qui doivent se tourner vers leur DSI s'ils se sentent mal informés !