Les difficultés se multiplient à Montréal pour Uber

148

Promesses d'embauches, remise des données... Uber fait de nombreux gestes pour détendre ses relations avec les autorités et acteurs du secteur dans les villes où l'entreprise est installée. Mais à Montréal, les choses se compliquent. Le VTC fait face à une requête de recours-collectif des taxis tandis que deux chauffeurs de son service d'entrée de gamme UberX se sont faits saisir leur véhicule par le Bureau du Taxi.

Le journal montréalais La Presse révèle que le Bureau du Taxi de Montréal a saisi les véhicules d'au moins deux chauffeurs UberX ces derniers jours. Ils ont également reçu des amendes. La municipalité ainsi que le ministère des Transports du Québec estiment que le réseau VTC est un service illégal car les employés d'Uber conduisent sans le permis de taxi, et en plus dans un véhicule standard. Le ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, a expliqué par le biais de son service presse «La Loi sur le transport est claire: toute personne qui fait du transport illégal est passible d'une amende et peut se faire saisir son véhicule». De son côté, UberX déplore le manque d'échange avec le Maire. L'entreprise assure qu'elle n'a jamais été reçue par l'élu malgré ses nombreuses demandes.

Une requête de recours collectif des taxis
De son coté Le Journal de Montréal indique que les taxis montréalais ont déposé une requête de recours collectif. Cette démarche, effectuée par un chauffeur nommé Mokrane Krimed le 19 décembre dernier, est soutenue par le Comité provincial de concertation et de développement de l’industrie du taxi (CPCDIT). La requête demande entre autres que la société californienne reverse les revenus collectés depuis son installation à Montréal. Le taxi exige également l'arrêt des activités d'Uber, estimant qu'il s'agit de concurrence déloyale. Le recours attend actuellement l'autorisation de la Cour supérieure.