MH370, faut-il encore nous bassiner avec les nouvelles technologies ?

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Le rapport qui vient de clôturer les recherches sur la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines a été rendu. Ses conclusions, on s'en doutait, n'apportent aucune précision sur l'éventuel crash et le mystère reste entier. En quatre ans (le vol a disparu des radars le 8 mars 2014), pas une info nouvelle, quelques pistes vite abandonnées et des millions d'euros dépensés n'auront pas levé le voile sur une affaire aussi surprenante qu'incompréhensible.

A une époque où l'on se gargarise d'intelligence artificielle, de chabots innovants et de technologies capables de connaître nos moindres détails intimes, cette disparition fait tâche et remet en cause les certitudes technologiques dont on nous abreuve. On sait désormais qu'il faut faire la part des choses entre le rêve et la réalité. Entre le possible et le réel.

Cette leçon a un goût amer, celui des 239 personnes à bord qui n'ont jamais demandé à devenir les témoins à jamais silencieux d'une aussi complexe disparition. Comment peut-on perdre 239 personnes et un avion à une époque où Google Maps nous explique que pas un centimètre carré de la planète est désormais inexploré ? Comment peut-on ne pas savoir où se trouve un Boeing alors que l'on remet la main sur des têtes d'épingle au fin fond de l'Afrique ?

La tentation du "on nous cache tout, on ne nous dit rien" est désormais renforcée dans l'opinion publique. La thèse du missile, puis du suicide sont venus raviver la douleur des familles. Désormais, par pudeur et sans doute par réalisme, on préfère dire que l'on ne sait rien de toute cette affaire. Un aveu d'impuissance dans un monde qui marche sur la lune et met au point des voitures sans chauffeur. Et le pire dans ce constat, c'est l'assertion de Boeing qui affirme qu'un avion sans pilote serait plus sûr que tous les autres. Non seulement on le croit, mais on se met à penser que le problème dans un cockpit, c'est justement le pilote. L'humain, quel que soit son sexe !

Alors messieurs les fous furieux de petits boutons en tout genre, il va falloir se mettre au boulot et inventer des outils qui permettent de ne pas perdre un avion ou d'en prendre le contrôle si l'équipage "pête les plombs". Et par pitié, évitez de nous dire que tout cela à un coût que le transport aérien ne peut assumer. La vie des 239 passagers vaut bien qu'on pense aux autres. A ceux qui, demain, dans un avion, auront sauvé leur vie grâce à la technologie.

Marcel Lévy

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