Malgré les annulations, Ryanair a vu ses bénéfices grimper fin 2017

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Les annulations de vols à répétition et les différends avec ses équipages ne semblent pas ralentir Ryanair. La low-cost irlandaise annonce avoir vu son bénéfice net grimper de 12% au cours du 3ème trimestre de son exercice fiscal.

Ryanair affiche un bénéfice net de 106 millions d'euros sur la période octobre – décembre 2017, soit une hausse de 12% par rapport à la même époque l'année précédente. Cette croissance est principalement portée par une augmentation du trafic passagers ( +6%).

"Après notre problème de planning en septembre, la décision difficile de clouer au sol 25 avions nous a permis de faire remonter notre taux de ponctualité moyenne au niveau habituel de 90%", a expliqué le directeur général de la compagnie, Michael O'Leary. Il détaille : "Notre programme d'amélioration du service à la clientèle, combiné à des prix des billets en baisse de 4%, nous ont permis d'élever de 6% notre trafic passager, à 30,4 millions, faisant passer notre taux de remplissage à 96%, le plus haut niveau du secteur".

Le chiffre d'affaires atteint de son côté 1,405 milliard d'euros (+4%).

Le transporteur prévoit de gérer au total 130 millions de voyageurs au cours de l'exercice fiscal 2017/18 qui sera clôturé le 31 mars prochain. Ce chiffre a ainsi été relevé d'un million par rapport aux prévisions précédentes.

Malgré les 25 millions d'euros versés en dédommagement aux passagers touchés par les annulations et la hausse des cours du pétrole, Ryanair estime toujours que son bénéfice net annuel sera entre 1,4 et 1,45 milliard d'euros.

Pour le prochain exercice (avril 2018/mars 2019), la compagnie irlandaise se fixe un objectif de 138 millions de passagers.

Michael O'Leary précise : "La reconnaissance des syndicats pourrait un peu compliquer nos activités, entraîner des perturbations à court terme et générer un peu de publicité négative, mais elle ne remettra pas en cause notre position de numéro un de l'aviation européenne ni notre objectif de transporter 200 millions de passagers par an d'ici à 2024".