Masterclass GBTA : « Nous allons vers une ère où il y aura plus de souplesse »

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Jeudi 27 avril se tenait l’édition 2019 de la Masterclass GBTA. Acheteurs, travel managers et professionnels du marché du voyage d’affaires se sont réunis au Marriott des Champs-Elysées afin d’échanger autour de plusieurs conférences et ateliers.

Une édition axée sur deux thèmes principaux : le MICE et la politique voyages au sein des entreprises. Le MICE, un sujet trop peu évoqué, voire délaissé, selon l’équipe de GBTA et qui pose parfois des problèmes d’organisation selon plusieurs témoignages. « Le Travel est relativement bien consolidé chez nous, en revanche pour le MICE c’est plus compliqué », déclare un Travel Manager. « Nous, nous séparons le département MICE et Travel pour la simple et bonne raison que ce sont deux départements à maturité différente. En revanche, l’exigence est bien plus forte sur la partie Meetings et Events que dans le Travel », ajoute TOTAL. Le thème était le suivant : Travel et MICE : un couple pas si improbable ! Pour GBTA, il est essentiel d’établir une feuille de route respectant plusieurs étapes pour réussir à créer une politique MICE qui fonctionne : faire l’état des lieux et étudier la faisabilité du projet (vérification des pré-requis, définition des objectifs…) ; intégrer le département en interne (créer une équipe cohérente, dépasser les considérations RH…) ; rapprocher la gestion des fournisseurs et les process achats (mise en commun des volumes hôteliers, profiter des convergences des programmes hôteliers…) et savoir communiquer.

Une politique voyages plus flexible

Du côté de la politique voyage, les évolutions sont nombreuses et les entreprises prennent conscience que cette dernière est amenée à évoluer. « Nous allons vers une ère où il va y avoir beaucoup plus de souplesse », commente Valentine Perrot, Category Manager Travel chez Engie. « Il est essentiel de bien détailler la politique de l’entreprise et également de la synthétiser pour qu’un maximum des collaborateurs la lisent dans son intégralité. Chez nous, les 15 pages ont été résumées sur 1 et c’est ce qui nous a permis de la diffuser », ajoute t-elle. Devenue un véritable atout lors du recrutement, notamment pour les profils les plus jeunes, « la sécurité reste néanmoins notre première priorité en matière de politique voyages », confie Katharina Navarro, Travel Manager Europe chez Capgemini. « Le confort est également très important. Pour résumé, nous sommes là pour accompagner les collaborateurs et suivre ce qui se passe dans les autres industries. Nous sommes ouverts sur beaucoup de choses mais il y a des process à respecter », ajoute-t-elle.

Concernant les nouvelles pratiques, Valentine Perrot déclare que : « Pour le moment, le bleisure n’est pas encore intégrer à notre politique. Mais nous y travaillons. En revanche pour les réservations sur Airbnb, les VTC ou les nouvelles offres, nous les proposons déjà. Du moment que nous sommes certains qu'il n'y a pas un problème lié à la sécurité ». Du côté de Capgemini, le bleisure est devenu une tendance sur laquelle il était nécessaire de se positionner : « Nous avons mis en place un système qui permet au collaborateur de signer un papier qui décharge l’entreprise de toute responsabilité d’un point de vu sécurité et économique ». Enfin, concernant l’adoption des directives à respecter, Katarina Navarro avoue que : « Les jeunes sont bien plus flexibles que les collaborateurs plus âgés au final, qui ont tendance à vouloir avoir raison. Pour les plus jeunes quand on leur explique, ils comprennent. Contrairement à certaines personnes qui continueront à sortir de la politique qu’on préconise car ils sont certains d’avoir trouvé mieux ».

Brexit : le "no deal" bientôt inévitable ?

En parallèle, le sujet du Brexit a été abordé afin de faire le point sur les conséquences pour le voyageur d'affaires. Désormais, le "No Deal" semble être la finalité la plus plausible, sauf si des (re)négociations avec Bruxelles ou une annulation du Brexit étaient votés. Pour Jo Dardenne, Public Affairs Manager chez Grayling : "C'est aujourd'hui la seule solution possible." "Si cela aura peu de conséquences directes sur la mobilité des voyageurs, les transporteurs et les entreprises restent encore incertaines. "Nous devrions en savoir plus aux alentours de septembre/octobre, dès lors qu'un nouveau premier ministre entrera en fonction et décidera de la marche à suivre", conclut-elle.