Non, Emirates ne fusionnera pas avec Etihad

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Malgré les difficultés que rencontrent les compagnies du Golfe, Tim Clark est formel: "Il n’y aura pas de fusion entre Emirates et Etihad". Pour le Président d’Emirates, l’idée peut apparaître séduisante sur le papier mais ne correspond à aucune réalité économique. Il le dit fort et haut, "Il n’y a aucun projet de ce type entre les deux familles régnantes des Emirates Arabes Unis".

Présent à l’ITB de Berlin, Tim Clark a confirmé que la baisse des prix de l’aérien, et la bataille commerciale qui se tend entre les acteurs, pose problème à toutes les grandes compagnies : "Il est évident que la concurrence des low cost est bien réelle et qu’elle pèse sur les résultats que ce soit sur le moyen comme sur le long courrier".

Mais pour le patron d’Emirates, cité par la presse du Golfe, "Il n’y a pas de business model inscrit dans le temps qui garantit des résultats exceptionnels aux compagnies aériennes". Selon lui, il faut faire évoluer en permanence le regard que l’on porte sur le transport aérien. E t de conclure: "L’adaptation est une qualité essentielle dans un métier où seule la réactivité permet de prendre des parts de marché".

Fort de ce constat, Tim Clark évoque toutes les pistes possibles pour aller de l’avant : modernisation de la flotte pour aller vers des petites unités plus économiques et mieux adaptées à certaines destinations ou un changement d’organisation pour limiter les coûts d’exploitation, pourtant jugés très bas dans les pays du Golfe. La création d’une compagnie locale, la mise en place des monocouloirs et une possible refonte de la couverture des destinations desservies restent toujours envisagés. Mais quant à une fusion entre les deux compagnies du Golfe, voisines et si proches, dont les hub se concurrencent ? Il n'en est pas question, même si le départ de son homologue à la tête d'Etihad doit logiquement provoquer des changements. Il reste que Tim Clark le dit à demi-mot: "D’autres au sein de la compagnie auront sans doute de nouvelles idées pour la porter vers de nouveaux succès". Une façon d’annoncer son propre départ ? Difficile de le dire. Tim Clark dirige Emirates depuis 2003.