Nous sommes tous Belges

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Frapper un aéroport et un métro, c’est frapper au cœur même de l’activité économique, dans le quotidien des transports des voyageurs d’affaires. Le bilan très lourd des attentats de Bruxelles montre une volonté de tuer aveuglément. Cèderons-nous à la panique ?

Depuis 1980, une quinzaine d’attentats ont eu lieu dans les gares et aéroports européens. Paris, Londres, Madrid, Moscou, Francfort… Les transports constituent une cible privilégiée du terrorisme. Les mesures de sécurité, que l’on croyait déjà à leur plus haut niveau depuis le 13 novembre, sont encore renforcées dans les gares et les transports en commun, et 1600 policiers et gendarmes supplémentaires déployés en France.

Faire plus, encore et toujours, c’est mobiliser de nouveaux moyens financiers et humains, c’est aussi et surtout appeler à la vigilance de chacun. Sans céder à la panique, sans renoncer aux déplacements professionnels, garder l’œil ouvert. Cette vigilance est épuisante. Elle n’est pas naturelle. Elle est la seule réponse possible – avec la mobilisation des services de renseignements – pour ne pas renoncer à nos modes de vie, à nos activités économiques.

Combien de fois faudra-t-il écrire cela ? Appeler à ne pas céder, parce que la peur n’est pas une option de vie dans une démocratie. C’est dur, mais c’est bien le minimum que nous devons aux victimes de Bruxelles.

Annie Fave