Ponctualité des transports en 2014: des progrès mais peut mieux faire

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L’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) a remis son troisième rapport annuel, le 8 avril 2015. L'organisation qui surveille les performances des compagnies aériennes et ferroviaires a constaté que le nombre d'annulation de vols ou de trains ont augmenté en 2014, principalement en raison des mouvements sociaux. Mais bonne nouvelle pour les voyageurs d'affaires, la ponctualité s’est globalement améliorée bien que des progrès soient encore nécessaires.

Selon le nouveau rapport l’AQST, les taux de retards ont tous augmenté en 2014, «essentiellement à cause des grèves chez les opérateurs aériens (Air France notamment en septembre) et ferroviaires (SNCF au niveau national en juin et au niveau régional)». L'autorité ajoute «En revanche, la ponctualité s’est globalement redressée par rapport à l’année 2013, mais avec des évolutions contrastées et des niveaux encore insatisfaisants».

L'aérien : le moyen-courrier et le domestiques à la peine

Les vols long-courriers ont réduit leur taux de retard à l’arrivée en 2014 bien que le rapport reconnaît qu'ils sont encore importants : un vol sur quatre arrive avec plus de 15 minutes de retard, un vol sur sept accuse plus d’une demi-heure de décalage. Les informations transmises semblent indiquer que les délais sont principalement liée aux aéroports et à la sûreté.

La ponctualité des moyen-courriers poursuit son recul. Ici, plus de la moitié des retards de ces dessertes au départ semble imputée aux enchaînements des vols, «c’est-à-dire au retard d’un autre vol ou au changement de matériel lié à des opérations de contrôle», précise l'AQST.
Le taux de retard à l’arrivée des vols intérieurs stagne à 13 %. L’analyse des causes révèle qu’un délai sur 4 au départ de ces vols intérieurs serait dû au passager lui-même.

Le ferroviaire : des améliorations disparates

Après une année 2013 plutôt décevante, les trains circulant en France avaient montré un début de progression de leur performances début 2014, aidés par un hiver particulièrement clément. «Mais la grève nationale de juin et les mouvements sociaux locaux qui lui ont succédé ont notamment obéré ces améliorations. Les déprogrammations et annulations de trains ont été importantes», explique le rapport.

A l'opposé de cette tendance, les TGV ont enregistré une amélioration de leur ponctualité, descendant sous la barre des 10% de retard à l’arrivée. «Les causes externes et celles liées à l’infrastructure expliquent plus d’un retard TGV sur deux». Les performances des trains d’équilibre du territoire ont pour leur part empiré en 2014 pénalisé principalement par des problèmes liés à la circulation (gestion du trafic, matériel roulant, gestion en gare et prise en compte des voyageurs).

En régions, les TER ferroviaires sont globalement plus ponctuels que les trains nationaux. De plus, leurs performances se sont améliorées en 2014. «Toutefois, cette moyenne nationale recouvre des disparités fortes entre régions où, hormis certaines précipitations exceptionnelles, les questions de matériel roulant et les mouvements sociaux locaux ont eu des impacts parfois très importants», précise le rapport.

En Île-de-France, la tendance générale du Transilien et des RER a été à l’amélioration en 2014, exprimée en proportion moyenne annuelle de voyageurs arrivés à l’heure à leur destination. Les lignes les moins performantes (A,B, D, K) se sont sensiblement redressées, pendant que quatre autres lignes progressaient plus modérément (H, L, N, P). Les quatre restantes (R, C, E, J) ont vu leur ponctualité se détériorer.

Le rapport complet est disponible sur ce lien.