Pour la FNAUT, il faut redéfinir les missions des taxis

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Les tensions entre Uber et les taxis sont de plus en plus vive. La Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (FNAUT) comprend la grogne des taxis. L’association de consommateurs ajoute qu'il faut redéfinir leurs missions.

Dans son communiqué, la FNAUT estime que "Les taxis réclament à juste titre l'interdiction des pratiques de covoiturage rémunéré qu'une société comme UberPOP tente d'introduire dans les villes». Elle ajoute «Cette forme de travail au noir où le prestataire ne déclare ni revenu, ni charges sociales et n’assure pas ses utilisateurs oppose aux taxis une concurrence sauvage, ceci "en situation illégale absolue", comme l'a reconnu le ministre de l'Intérieur".

Mais l'association des usagers des Transports explique que les taxis ne doivent pas avoir uniquement une attitude défensive face au covoiturage régulier avec rémunération, mais aussi aux VTC, aux mototaxis et aux multiples formes, conventionnées ou non, d'autopartage. "Ayant peu évolué, ils se situent mal dans cette jungle, étant eux-mêmes à mi-chemin entre un statut libéral – le chauffeur est maître à bord – et un statut public du fait qu'ils sont soumis à une réglementation et à une autorité publique (la préfecture de police dans l'agglomération parisienne, une préfecture en province)", ajoute-t-elle.
L'association souhaitent qu'ils s’inscrivent "dans le service public et être considérés comme un complément du transport collectif". Elles réclament qu'ils soient ainsi
- être présents dans tous les quartiers des grandes agglomérations et assurer également une bonne desserte des petites villes et des territoires ruraux non desservis par les transports collectifs,
- être facilement repérables,
- être physiquement accessibles à tous comme le sont les "cabs" londoniens,
- avoir un prix abordable. Chacun doit pouvoir recourir au taxi pour des déplacements occasionnels (déplacements familiaux, achats importants, transport de bagages),
- savoir optimiser leur fonctionnement en mobilisant toutes les technologies informatiques

"Un service public de taxis très présent, d’utilisation facile et à la portée financière de tous contribuerait à réduire les nuisances et l'accaparement de l'espace urbain par l'automobile. Encore faut-il que ce service sache se moderniser et être bien plus qu'aujourd'hui tourné vers le client, au lieu de se contenter d’une attitude défensive et corporatiste", conclut la FNAUT.