Quand le député en charge des taxis et des VTC jette l’éponge

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Il en aura pris des claques, Laurent Grandguillaume le député PS de la Côte-d’Or auquel le dossier VTC/taxi a valu quelque sérieux coup de griffes, que ce soit dans son parti, auprès des professionnels, et même au gouvernement. Aujourd’hui, il annonce officiellement qu’il quitte la politique et qu’il ne se représentera pas en 2017.

Présent sur les bancs de l’Assemblée depuis 2012, le député reconnaît que le dernier dossier dont il avait la charge n’était pas le parcours de santé que le premier ministre lui avait présenté. Si, officiellement, son rôle était de simplifier les relations entre les taxis et les VTC, la réalité du terrain a démontré l’ampleur de la tâche et surtout l’impossibilité d’avoir une vision claire et ferme du gouvernement sur un sujet qui oppose, depuis trois ans, deux univers professionnels irréconciliables.

Mais Laurent Grand Guillaume ne fuit pas ses responsabilités. Sur son blog il précise : "Je consacrerai mon énergie à terminer ce que j'ai commencé : le travail avec tous les acteurs pour une sortie durable du conflit des taxis et des VTC. Je suivrai en parallèle une formation dans le cadre de mon retour à la vie professionnelle à l'issue du mandat". Globalement, le député s'avoue quelque peu dégoûté de la politique et semble vouloir commencer à s'appliquer à lui même le renouvellement des cadres que souhaitent bien des Français selon les sondages. A 38 ans, un avenir prometteur s'ouvrait à lui mais il jette l'éponge.

Il a désormais trois mois au maximum pour trouver une solution acceptable sur ce dossier et proposer une sortie de crise qui respecte les vœux, parfois très opposés des deux parties. Le député n’a pas caché qu’il irait jusqu’au bout pour y arriver mais qu’il ne voulait pas promettre de solutions qui ne seraient ni appliquées ni acceptées par la nouvelle législature.