Ryanair suspend ses billets 2019 au Brexit

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Pendant les négociations, la vente continue ! Ryanair applique le principe et va mettre en vente en septembre ses billets pour 2019, mais en y incluant une "clause Brexit" pour se protéger si d'aventure les vols sont annulés en raison de la non conclusion d'un accord pour le transport aérien.

Soumis aux accords "Open Skies", les vols entre le Royaume-Uni et le reste de l'Union européenne risquent fort d'être chamboulés si une clause particulière au transport aérien n'est pas conclue au moment où le Brexit pas concrètement devenir une réalité, a priori fin mars 2019. Pour se prémunir, la compagnie Ryanair a annoncé ce mercredi - par la voix de son directeur commercial Kenny Jacobs - qu'elle avait prévu d'introduire une "clause Brexit" pour ses billets mis en vente à partir de septembre prochain.

Considérant que les compagnies aériennes sont actuellement en plein flou, il ne veut pas renoncer aux ventes mais entend protéger la compagnie : "Nous annoncerons suffisamment tôt notre programme pour l'été (2019) (...) et il sera contractuellement conditionné au contexte réglementaire permettant aux vols d'avoir lieu", a dit Kenny Jacobs à la presse. Les clients seront remboursés si la clause est activée. "Nous ne voyons pas encore de solution réglementaire (...) Si entre maintenant et septembre, une solution réglementaire est trouvée, alors ces billets seront vendus normalement", a noté Kenny Jacobs. Une protection identique a déjà été mise en place par le voyagiste Thomas Cook, pour les mêmes raisons.

Les compagnies aériennes réclament un nouvel accord bilatéral entre la Grande-Bretagne et l'UE d'ici septembre ou octobre en remplacement de l'"Open Skies", afin de pouvoir proposer un programme de vols pour les mois qui suivront le Brexit. Un rapport publié par l’Association européenne de l’aviation commerciale (EBAA) stipule que la seule manière d’éviter des perturbations majeures du secteur serait de maintenir les règles en vigueur. Mais une présentation de la Commission européenne indiquait la semaine dernière que cette option était exclue. A priori, elle envisagerait plutôt un accord sur le modèle de ceux qui ont été signés avec les États-Unis et le Canada.