Thalys: des portiques avant la fin de l’année pour renforcer la sécurité

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La ministre de l’Ecologie et des transports Segolène Royal a annoncé ce mardi matin sur France Inter que des portiques de sécurité seraient mis en place "à Lille et à Paris avant le 20 décembre". Cette mesure sera aussi instaurée à Bruxelles, Amsterdam et Cologne (Allemagne).

Manifestement l’attentat dans le Thalys et la circulation des terroristes entre la Belgique et la France pour le 13 novembre ont directement impacté la réflexion en cours sur le déploiement de portiques de sécurité dans les trains. Imaginés au départ pour les TGV, ils vont être déployés avant Noël sur le Thalys au départ de Lille et Paris mais aussi dans le sens contraire, vers la France, au départ des principales gares desservies que sont Bruxelles, Amsterdam et Cologne. Il risque juste d’y avoir des discussions sur le partage des frais, la porte-parole de Thalys soulignant que "Ce sont des décisions prises par les autorités nationales. C'est leur domaine, leur responsabilité". Et il semble aussi que pour l'heure, l'Allemagne et les Pays-Bas n'aient pas vraiment été consultés avant l'annonce à la radio, de quoi provoquer des réactions épidermiques.

Ségolène Royal a par ailleurs évoqué "la possibilité de mettre en place des systèmes de billets nominatifs", pour tous les trains grandes lignes et la mise en place de "barrages filtrants" dans les gares pour contrôler des voyageurs et leurs bagages, "en s'appuyant sur les moyens de la SNCF". La ministre affirme que "Ces barrages filtrants sont très sécurisants pour les voyageurs", et elle envisage à terme de limiter l'accès aux quais aux seuls voyageurs. La fin des adieux sur les quais de gare ? Il reste que ces barrages filtrants, en plus de ralentir l'accès aux trains, sont très gourmands en personnels. La SNCF a déjà demandé à renforcer les effectifs de ses agents de sécurité, la police ferroviaire qui compte aujourd'hui 3.000 membres, avec la possibilité pour eux de patrouiller en civil, armé et d’effectuer des fouilles et des palpations jusqu’ici interdites. Une nouvelle loi doit l’autoriser mais la ministre ne l'a pas évoquée.