Thierry de Bailleul, Emirates, conteste l’absence de créneaux pour sa compagnie

89

Après la publication de l'étude réalisée par Emirates qui veut démontrer que la présence de la compagnie du Golfe en Europe crée de la richesse directe et indirecte, Thierry de Bailleul, le patron d'Emirates en France, veut aujourd'hui comprendre pourquoi il ne peut pas obtenir de droits de trafic supplémentaires au départ de Lyon, Nice voire Paris.

La bataille engagée dans les années 2000 par Jean-Cyril Spinetta, l'ancien patron d'Air France, contre Emirates est aujourd'hui relayée aux USA et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne plait pas à la compagnie du Golfe qui assure haut et fort qu'elle "n'a jamais été subventionnée".

Un demi mensonge sur les plateformes hors de Dubai.... qui conduit l’Europe à rester prudente face à un mastodonte qui bénéficie, sur son hub de Dubai, d'une pression sociale de 30 à 65% inférieure à celles connues dans la plupart des pays européens.

Une vision que conteste Thierry de Bailleul, interrogé par BFM TV: "Emirates n'est pas une compagnie subventionnée", et de détailler: "Si Emirates réussit là où Air France échoue, c'est parce que nos pilotes et hôtesses, sont payés à peu près aussi bien qu'en Europe, mais qu'ils volent 30% de plus. C'est ça le secret de la réussite d'Emirates. Rien d'autre". Un résumé juste sur la forme mais incomplet sur le fond car les charges sociales à Dubaï sont faibles, la compagnie gérant directement les centres de soin de son personnel par exemple.

Il reste qu'au delà de cette polémique sur la concurrence, correcte ou non, les compagnies du Golfe réclament plus de "slots" pour atterrir en Europe. Le patron d'Emirates a une nouvelle fois réclamé plus de liberté de mouvements lors de son intervention télévisée.