Transform : Air France gagne son appel face aux pilotes

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Reprochant au SNPL de bloquer la mise en place des dernières mesures de son plan Transform 2015, Air France avait saisi la justice et gagné en première instance. Elle obtient également satisfaction devant la cour d'appel de Paris. Quelle ambiance à la reprise des négociations avec les pilotes, le 10 mars ?

Air France a indiqué le 25 février 2016 que la Cour d'appel de Paris lui avait donné raison dans son conflit avec le SNPL qui, selon elle, bloquait l'application de son plan Transform 2015.

La compagnie avait saisi la justice car elle reprochait au syndicat des pilotes d’empêcher le lancement des dernières mesures de son programme comme la baisse de la majoration des heures de nuit ou de l'avancement. Elle indiquait que les navigants avaient atteint un gain de productivité de 13% au lieu des 20% attendus. L'organisation syndicale s'est défendue en répondant que la direction n'avait pas, de son côté, respecté ses engagements.

En première instance, la justice avait autorisé "l'arbitrage du président d'Air France" pour mettre un terme au blocage des dernières mesures décidées au sein du comité de suivi du plan de restructuration. La cour d'appel de Paris vient de confirmer le jugement de première instance du tribunal de Bobigny et autorise le président d’Air France à prendre les mesures nécessaires à l'application du plan Transform 2015 dans son intégralité.

Air France "se félicite" de la décision et un porte-parole de l'entreprise ajoute qu'elle "permettra le respect et la finalisation des accords conclus dans le cadre du Plan Transform 2015 Pilotes". Il précise que "la direction souhaite que cette étape puisse favoriser la poursuite du dialogue engagé entre les organisations représentatives des pilotes et la direction d'Air France tourné vers la compétitivité et le développement de l'entreprise".

Les discussions reprennent le 10 mars prochain, et le ton du SNPL n'a pas baissé. Emmanuel Mistrali, porte-parole du Syndicat, a également réagi à la décision le 25 février 2016 en prévenant que si la direction "passe en force" ses mesures, elle fera face à de "nouveaux procès" et contraindra le syndicat à "suspendre toute vision d'avenir et forcément toute nouvelle négociation". Ambiance.